Le chimiste de spécialités Ems-Chemie n’ambitionne plus de redresser la barre de ses recettes en seconde moitié d’année, au terme d’un premier semestre moins fructueux qu’escompté. L’industriel grison n’en caresse pas moins toujours l’objectif d’étoffer quelque peu ses excédents.
Le chiffre d’affaires a fondu de 8,1% à 1,09 milliard de francs sur les six premiers mois de 2024. Le recul est pour plus de moitié (4,7%) attribuée à des effets de changes.
L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) a de son côté enflé de 4,3% à 318 millions, à la faveur d’une marge afférente étendue de 3,5 points de pourcentage à 29,3%.
La marge bénéficiaire avant charges d’intérêts et impôts (Ebit) a gagné 3,0 points et le résultat afférent s’est enrobé de 4,0% à 291 millions de francs, énumère un compte-rendu à mi-parcours livré vendredi.
La firme de Domat/Ems comble ainsi confortablement les attentes des analystes consultés par AWP en matière de rentabilité. Le recul des recettes par contre s’avère plus sévère que redouté.
Evoquant un environnement durablement difficile et des effets de changes défavorables, la direction laisse désormais entrevoir en léger tassement des revenus sur l’ensemble de l’execice. L’Ebit par contre doit toujours s’établir un peu au-dessus de son niveau de 2023.
Les analystes accueillent un pointage intermédiaire mitigé, entre déception pour les recettes et bonne surprise pour la rentabilité. Le redimensionnement de la feuille de route risque de laisser des traces sur le cours du titre à brève échéance, prévient Konstantin Wiechert, pour Baader Helvea.
En dépit d’une direction précautionneuse et d’atouts défensifs, «Ems Chemie n’est pas immunisée contre l’évolution des marchés», constate de son côté Sibylle Bischoberger, chez Vontobel.
A 11h10, la nominative Ems-Chemie abandonnait 6,5% à 721,25 francs, contrastant cruellement avec un SPI en hausse de 0,38%.