Le yen faiblit à un plus bas depuis près d’un mois face au dollar

AWP

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La devise nipponne s’effrite de 0,16% face au billet vert à 157,13 yens pour un dollar, un plus bas depuis début mai en séance. Le yen cède 0,15% face à l’euro à 170,59 yens.

Le yen fléchissait mardi après un signe d’inflation moins marquée au Japon, face à un dollar qui résistait, dopé par une confiance des consommateurs plus solide que prévu aux Etats-Unis.

La devise nipponne s’effritait de 0,16% face au billet vert à 157,13 yens pour un dollar, un plus bas depuis début mai en séance. Le yen cédait 0,15% face à l’euro à 170,59 yens.

La devise japonaise souffrait de la publication par la Banque du Japon d’une donnée sur l’inflation médiane qui s’est établie à 1,1% en avril. Cette timide hausse des prix représente un ralentissement par rapport au rythme de mars (+1,3%) ce qui n’est pas un bon signe pour les espoirs d’une prochaine hausse des taux d’intérêt au Japon.

Le dollar pour sa part, qui perdait 0,11% face à l’euro en matinée, a renversé la tendance à New York après la publication d’un indice de confiance des consommateurs américains plus fort que prévu en mai.

Cela peut présager d’une activité qui va rester soutenue, peu propice à un ralentissement de l’inflation, ce qui pourrait prolonger la politique monétaire à taux élevés. Le dollar grappillait 0,03% face à l’euro à 1,0856 dollar pour un euro.

L’indice mesurant cette confiance s’est établi à 102 points en mai selon l’enquête mensuelle du Conference Board, contre 97,5 points en avril. Les analystes voyaient l’indice tomber à 96 points.

Ces données ont fait grimper les rendements obligataires et soutenu la devise américaine. Les taux à dix ans passaient à 4,53% contre 4,46% vendredi vers 19H00 GMT.

Après un jour férié lundi pour les marchés britannique et américain, les courtiers allaient se concentrer sur l’indice d’inflation aux Etats-Unis attendu vendredi, une donnée clé pour la politique monétaire à suivre.

L’indice d’inflation PCE pour avril - la mesure préférée de la Fed pour juger de la hausse des prix - devrait rester inchangé à +2,7% sur un an et +0,3% sur le mois, estiment les analystes.

Tout chiffre supérieur à ces prévisions diminuerait la probabilité d’une baisse des taux dès septembre comme l’espère encore une petite majorité du marché.

En zone euro, «les attentes de réduction des taux de la BCE dépendent de l’inflation de mai», publiée aussi vendredi, note Kathleen Brooks, de XTB.

Cependant, «si l’inflation s’accélère en Europe, la BCE ne pourra pas se permettre de baisses consécutives des taux», tempère Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

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