La Banque d'Angleterre reste aussi attentiste que la Réserve fédérale américaine

Katrin Löhken, DWS

1 minute de lecture

Le statu quo se profile pour le 9 mai. L'économie britannique commence à montrer des signes de reprise, ce qui pourrait entraîner une nouvelle accélération de l'inflation.

Nous nous attendons à ce que la Banque centrale d'Angleterre (BoE) maintienne son taux directeur stable à 5,25% lors de sa prochaine réunion du 9 mai. L'accent sera donc mis sur le ton général de la conférence de presse, qui pourrait – outre les prévisions d'inflation et de croissance actualisées – donner des signaux implicites sur le moment de la première baisse du taux. En principe, le comité de politique monétaire (MPC) devrait conserver le ton visqueux de la réunion de mars. Depuis lors, l'inflation a évolué comme prévu et le marché du travail montre des signes d'affaiblissement plus clairs. Ces deux éléments constituent des conditions préalables à une baisse des taux d'intérêt.

Mais comme souvent, le diable se cache dans les détails. Les prix des services – particulièrement sensibles à la répercussion des coûts –, tout comme les salaires réguliers dans le secteur privé, augmentent toujours de six pour cent par rapport à l'année précédente. Parallèlement, l'économie commence à montrer des signes de reprise, ce qui pourrait entraîner une nouvelle accélération de l'inflation. Des commentaires récents de la BoE indiquent que le comité est tout aussi divisé que les données. Certains membres du CPM sont confiants dans le fait que la tendance désinflationniste générale reste intacte, tandis que d'autres sont nettement plus inquiets. Après une réunion plutôt harmonieuse en mai, ces divergences devraient apparaître plus clairement en juin. Nous pensons toujours qu'une majorité assez faible votera en faveur d'une première baisse des taux d'intérêt en juin, en faisant remarquer que le niveau des taux d'intérêt sera alors encore restrictif. Toutefois, la probabilité d'un démarrage plus tardif a récemment augmenté, de sorte que la dépendance aux données reste élevée.

A lire aussi...