Suivi d’Unicredit par Bordier

Loïc Bhend, Bordier & Cie

1 minute de lecture

Nous réitérons notre vue positive sur la restructuration en cours.

Unicredit a publié ce matin de bons résultats T3. Le bénéfice opérationnel pré-provisions ressort à 2.25mia€, en hausse de 5% sur un an et 6% supérieur aux attentes. Le bénéfice net de 1.1mia€ s’affiche 10% supérieur aux attentes. La différence est principalement due à des éléments «secondaires» (négoce et coût du risque), mais les revenus clés restent marginalement supérieurs aux attentes et la solvabilité ressort meilleure qu’attendu.

Les revenus ressortent 3% supérieurs aux attentes, à 4.7mia€, en hausse de 2% sur un an. Dans le détail, les revenus nets d’intérêts baissent de 5% sur un an (impactés par la baisse des taux) mais égalisent les attentes, à 2.56mia€. Les commissions, à 1.57mia€ sont en hausse de 3% sur an et 1% supérieures aux attentes. Les revenus ont surtout été tirés par le négoce (378mio€ contre 300mio€ attendus). Les dépenses baissent de 2% sur un an, à 2.45mia€ et s’affichent en ligne avec les attentes.

Le coût du risque, à 563mio€ est ressorti 12% inférieur aux attentes et en baisse de 19% sur un an. Il baisse de 13 points à 47pb des encours totaux au T3, même si le management réitère l’objectif annuel de 55pb. La qualité des actifs poursuit donc son amélioration. Le taux d’encours non-performants a encore baissé de 130pb séq. Pour s’établir à 5.7% pendant que le taux de couverture reste stable à 61%.

La solvabilité CET1 à 12.60%, ressort 20pb supérieure aux attentes. La cession de Fineco (annoncée) a permis d’engranger 31pb au T3, mais c’est surtout sur le bénéfice accumulé (+28pb) que le groupe a fait la différence par rapport au consensus. L’objectif de CET1 de 12-12.5%pour l’année a été confirmé.

Les autres objectifs ont été réitérés également et le management tiendra une journée investisseurs le 3 décembre prochain afin d’en fixer de nouveaux pour la période 2020-2023.

A 7.3x les bénéfices 2020e et 0.47x les fonds propres 2020e, la décote est comprise entre 22% et 36%, pour un ROE 2020e de 6.4% (19% inférieur au secteur) et un rendement du dividende en ligne avec le secteur, à 5.3%. A ce tarif, le risque politique italien nous semble plus que largement escompté.

Nous réitérons notre vue positive sur la restructuration en cours (baisse des dépenses et dérisquage du bilan). Le risque pays dans la Péninsule est connu et dans les faits, le tissu économique italien affiche une certaine robustesse.

A lire aussi...