Next Generation EU: succès de la première opération d’émission d’obligations

AWP

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L’Union européenne a réussi à lever 20 milliards d’euros sur les marchés pour son plan de relance.

Bruxelles a réussi à lever 20 milliards d’euros sur les marchés financiers pour commencer à financer le plan de relance européen de près de 700 milliards d’euros destiné à surmonter les conséquences économiques de la pandémie.

«Aujourd’hui, nous avons conduit avec succès la première opération d’émission d’obligations» pour financer le plan Next Generation EU, a annoncé mardi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

«La Commission a levé 20 milliards d’euros sur les marchés financiers via une obligation à 10 ans. C’est la plus grande opération» de ce type jamais réalisée en Europe, a-t-elle affirmé.

Les 27 Etats membres de l’UE avaient achevé fin mai le processus de ratification de la décision les autorisant à s’endetter en commun. Cette étape a permis à la Commission de lancer son opération sur les marchés pour commencer à financer les 672 milliards d’euros de subventions et prêts aux pays membres, prévus dans le cadre de «Next Generation EU».

L’opération «a suscité un très fort intérêt auprès d’un large panel d’investisseurs», la demande pour les obligations européennes a été sept fois supérieures à l’offre, permettant d’obtenir un tarif attractif, a expliqué Mme von der Leyen.

La Commission va payer «moins de 0,1% d’intérêts» sur ces obligations, a-t-elle précisé.

D’ici à la fin de l’année, Bruxelles prévoit d’émettre un total de 100 milliards d’euros d’obligations.

La Commission avait annoncé début juin qu’elle tablait sur «des volumes moyens d’emprunt d’environ 150 milliards d’euros par an entre mi-2021 et 2026 qui feront de l’UE l’un des plus gros émetteurs en euros».

Le recours commun à l’emprunt est un mécanisme inédit qui incarne la solidarité européenne face à la crise du Covid-19. Il avait été décidé en juillet 2020 après de difficiles négociations pour surmonter l’hostilité de plusieurs pays dits «frugaux», menés par les Pays-Bas, qui s’inquiètent de devoir financer les dépenses de pays du sud de l’Europe selon eux moins vertueux.

L’argent levé en commun doit permettre de financer la rénovation thermique de bâtiments, des projets ferroviaires, des bornes de recharge pour véhicules électriques, des réseaux de télécommunications à haut débit ou encore des infrastructures de stockage des données.

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