Un engagement actif contre le «Greenwashing»

Communiqué, Schroders

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«Sur le marché suisse, le besoin de placements durables se fait de plus en plus pressant», a commenté Andreas Markwalder, CEO de Schroders IM.

L’engagement actif et la gérance, qui visent à promouvoir une stratégie durable dans les entreprises, revêtent de plus en plus d’importance pour les gestionnaires d’actifs.

Près de six investisseurs institutionnels sur dix ont principalement recours à l’engagement actif et à la gérance pour intégrer la durabilité dans les entreprises. L’année dernière, ils étaient moins de 4 sur 10. L’accent mis sur une approche d’investissement intégrant des facteurs ESG, principalement par la sélection d’entreprises et de placements, a de nouveau progressé (voir le graphique ci-dessous). Par rapport à l’année précédente, l’exclusion de titres d’entreprises actives dans l’industrie de l’armement, du tabac et de l’alcool par exemple a été moins importante. C’est l’une des conclusions de l’étude «Institutional Investor Study 20201» de Schroders. Environ 650 investisseurs institutionnels en charge de 25,9 milliards de dollars d’actifs ont été interrogés.

Des méthodes privilégiées pour intégrer la durabilité dans les entreprises

Les résultats montrent que l’engagement actif et l’exercice des droits de vote jouent un rôle croissant dans la conduite du changement dans les entreprises.

Selon les personnes interrogées, des résultats concrets, la transparence de l’information et le retrait systématique du portefeuille des entreprises qui ne répondent pas aux exigences en matière de durabilité sont les critères essentiels d’un engagement réussi. Elles considèrent les gouvernements et les entreprises comme des acteurs clés qui contribuent le plus à l’atténuation du changement climatique.

La confiance dans l’investissement durable ne cesse d’augmenter. Seule une personne interrogée sur huit a déclaré ne pas investir dans des placements durables. Il y a un an, ils étaient un peu moins de deux sur dix.

Sept investisseurs sur dix pensent que l’investissement durable continuera de gagner en importance au cours des cinq prochaines années. Les institutions qui mettent leurs investissements en conformité avec leurs valeurs d’entreprise, qui répondent à la pression des autorités de surveillance et du secteur et qui sont convaincues que les placements durables peuvent entraîner une hausse des rendements et une diminution des risques sont à l’origine de cette évolution.

Moteur des investissements dans les placements durables

Selon l’étude, le «Greenwashing», c’est-à-dire l’absence de définition claire et contraignante des placements durables, constitue un nouveau défi. En effet, environ six personnes sur dix ont également cité le «Greenwashing» comme le principal obstacle à l’acquisition de placements durables. Le manque de transparence et l’insuffisance des données disponibles ont également été cités par près de la moitié des investisseurs comme une raison de renoncer à l’investissement durable, soit une augmentation de 20% par an.

Il est encourageant de constater que de moins en moins de personnes interrogées voient une contradiction entre performance et placements durables. Si un peu plus de la moitié des investisseurs avaient encore des inquiétudes à ce sujet en 2018, ce chiffre est actuellement de 45%.

Les principaux enjeux de l’investissement durable

«Sur le marché suisse, le besoin de placements durables se fait de plus en plus pressant, ce qui impose aux gestionnaires d’actifs de proposer des produits appropriés et d’aider les clients à s’y retrouver dans les méandres de l’investissement ESG», a commenté Andreas Markwalder, CEO Schroder Investment Management (Switzerland). «Il est donc particulièrement important d’éviter le Greenwashing et d’accroître la transparence. Le point positif, c’est que de moins en moins d’investisseurs pensent que le rendement et la durabilité s’excluent mutuellement.»

«Un droit de regard actif dans les entreprises est plus important que jamais», Elly Irving, responsable de l’engagement chez Schroders. «Les investisseurs ont non seulement le droit, mais aussi le devoir de demander des comptes aux entreprises qui commettent des fautes et de saisir l’occasion pour susciter des changements positifs. En collaborant avec les entreprises et en utilisant nos droits de vote, nous pouvons faire avancer les changements durables afin de mieux répondre aux besoins d’investissement de nos clients.»

L’intégralité de l’étude  / du rapport est disponible en cliquant ici.

 

1 Pour la quatrième année consécutive, Schroders a commandé l’étude «Institutional Investor Study» dans l’objectif d’analyser l’attitude des investisseurs institutionnels vis-à-vis de leurs objectifs de placement, de leurs perspectives de performance et des risques de leur portefeuille. Environ 650 investisseurs institutionnels en charge de 25,9 milliards de dollars d’actifs ont été interrogés, parmi lesquels des caisses de pension, des compagnies d’assurance, des fonds souverains et des fondations. La vaste enquête mondiale d’avril 2020 a réuni des investisseurs de 26 pays différents répartis comme suit sur le plan géographique: 179 en Amérique du Nord, 248 dans la région EMEA, 173 en Asie-Pacifique et 50 en Amérique latine.

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