Lorsque signaux comportementaux et analyse fondamentale se marient, les idées d’investissement originales jaillissent. Trois valeurs prometteuses à la loupe.

Repéré depuis 2019, le titre du détaillant de mode canadien a bondi en ce début d’année de 17% suite à la publication de résultats trimestriels bien au-dessus des attentes. Lors du dernier trimestre 2019, les revenus nets de l’entreprise basée à Vancouver ont augmenté de 10%. «Aritzia Inc réunit deux critères essentiels de notre gestion: des signaux positifs sur le plan comportemental et sur le plan fondamental», commente David Mellul, Directeur Général.

Lors de son entrée en bourse en octobre 2016, (l’une des plus importantes au Canada), le titre a clôturé sa première journée en hausse de 11%. Puis le cours a chuté de 40% durant l’année suivante. En novembre 2017, le PDG et fondateur du groupe Byran Hill, le directeur financier, la responsable du département «retail» et un membre du directoire achètent des actions pour un montant de 2,4 millions d’euros. Ce qui n’a pas manqué d’activer différents signaux d’achats tels que «achat sur faiblesse», «achat de volume anormal» et «achat à motif industriel». Varenne a acquis le titre en février 2019 suite à l’annonce de rachat d’actions propres pour un montant de 107 millions de dollars canadiens, soit 9,33% de la capitalisation boursière de l’entreprise.

La chaîne de restauration à emporter au Royaume-Uni a été le meilleur contributeur à la performance parmi différents fonds chez Varenne Capital Partners durant 2019. La particularité de cette entreprise basée près de Newcastle: la chaîne est entièrement intégrée (neuf boulangeries, deux sites de production et deux centres de distribution). Avec ses 2’050 points de vente, elle nourrit plus de 6 millions de clients chaque semaine. Sur le plan fondamental, c’est aussi (au 29.06.19), 4 millions de livres de chiffre d’affaires pour une capitalisation boursière (au 31.12.19) de 2'430 millions de livres. «Greggs est dirigé d’une main de maître par Robert Whiteside, qui était auparavant aux commandes de Marks & Spencer Food. Greggs est le No 1 du sandwich loin devant Tesco», explique David Mellul.

La société vient de sortir un steak végan très attendu par les consommateurs.  Affaire à suivre…

La première compagnie aérienne «Low Cost» fondée en 1985 offre aujourd’hui 2'400 vols journaliers et occupe 15% des parts de marché en Europe. Le coût par passager (hors carburant) reste dans les plus bas des compagnies aériennes européennes (30 euros contre 51 pour EasyJet, 228 pour British Airways et 240 pour Air-France). Ryanair profite aussi d’un taux d’occupation de 96%, bien supérieur à celui de ses concurrents. Depuis 2010, son chiffre d’affaire n’a cessé de croître (8'300 millions d’euros au 30.09.19,) mais son résultat opérationnel a fléchi en 2019 à cause d’un contexte particulièrement difficile (surcapacité depuis 2017, crise du Boeing Max 737, impact du Brexit, dépréciation de la livre sterling et mise en vigueur de la nouvelle directive d’indemnisation aux passagers confrontés à des retards de vols de longue durée).  

Le canal de détection date de 2018 après des rachats d’actions pour 760 millions d’euros. «Le cœur du moteur de Ryanair est son «costing power». Nous avons profité des difficultés passagères du titre pour constituer en juillet dernier une position à 13,5 Livres Sterling via des options d’achat», souligne David Mellul.

Avec les faillites de plusieurs compagnies aériennes surendettées (Air Berlin, Thomas Cook), le problème de surcapacité s’est progressivement résorbé. Ryanair a également obtenu des compensations financières conséquentes de Boeing.