Quel futur pour l'énergie?

Salima Barragan

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Sonja Laud de LGIM souligne le rôle de la pandémie comme accélérateur dans le changement climatique.

D’ici 2050, le système énergétique mondial sera complétement transformé. «Il sera confronté à des perturbations sans précédent durant ces trois prochaine décennies», a déclaré Sonja Laud, CIO de Legal & General Investment Management lors d’une conférence digitale sur le futur de l’énergie.  D’où la nécessité pour les investisseurs d’en saisir aujourd’hui les implications financières futures via différents scénarios modélisés, dont les contours seraient dessinés par les gouvernements et les actionnaires.

 Les dépenses gouvernementales toujours plus axées sur les énergies propres

«Le COVID-19 a accéléré la tendance des investissements verts», estime Sonja Laud. Mais s’agit-il d’un phénomène temporaire ou d’un véritable changement structurel qui modifiera le comportement des consommateurs et des producteurs d’énergie? Les plans de relance post-pandémique offrent une occasion unique de créer de nouveaux emplois tout en soutenant la transition vers les énergies renouvelables.

Comprendre l’impact du changement climatique est nécessaires
afin d’éviter des répercussions sur les investissements à long terme.

Pour l’Agence Internationale de l’Energie, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables comme l'éolien et le photovoltaïque - pierres angulaires de la transition climatique - sont de bons points de départ.  Mais seront-elles suffisantes? Selon les analyses de l'AIE, un large éventail de technologies alternatives supplémentaires sera nécessaire afin de décarboniser tous les secteurs de l'économie.

Grâce à leur capacité à convertir l'électricité en énergie chimique et vice versa, les batteries et les électrolyseurs produisant de l'hydrogène méritent aussi leur place dans les plans de relance économique des gouvernements. D’autant que ces technologies modulaires de petite taille sont particulièrement bien adaptées à la fabrication de masse et leurs coûts pourraient être davantage réduits.

Trop grand pour être ignoré

Selon Sonja Laud, le changement climatique est le plus grand risque auquel les investisseurs sont aujourd’hui confrontés: «Le secteur de l’énergie mondial pèse 10’000 milliards de dollars de capitalisation financière. C’est également le secteur investi le plus vulnérable en ce qui concerne la transition énergétique nécessaire afin de respecter les accords de Paris sur le climat d'ici 2050». Le ton est donné. Comprendre l’impact du changement climatique est nécessaires afin d’éviter des répercussions sur les investissements à long terme, d’autant plus que les risques et les secteurs d’activité fossiles sont hautement corrélés.