Même si la croissance ralentit, le thème de la transition énergétique a de quoi séduire tous les investisseurs.
La croissance de l'économie mondiale reste modeste et, avec la hausse des taux d'intérêt, elle devrait ralentir aux États-Unis, en Europe et en Asie. Dans ce contexte, les actions des secteurs en croissance devraient être de bons investissements, mais leurs valorisations sont déjà exigeantes. Certes, il existe certains secteurs de valeur qui bénéficient de valorisations très attrayantes, comme les compagnies pétrolières et les banques, mais ces deux secteurs rencontrent des problèmes structurels sur le long terme.
Par ailleurs, même si la plupart des investisseurs soutiennent les investissements responsables, le monde reste très polarisé sur ce sujet et tous ne sont pas d’accord de se soumettre à des contraintes de durabilité dans leurs placements.
Alors, est-il possible de trouver un thème d'investissement qui combine croissance et valorisations raisonnables? Peut-on trouver des investissements qui seront attrayants pour les partisans de l’ESG et ceux qui ne le sont pas? la réponse est OUI, avec les entreprises impliquées dans la très connue transition énergétique.
En effet, il s’agit d’une thématique très transversale regroupant les principales entreprises engagées dans la transition énergétique. Elle n’est pas réplicable à travers un indice spécifique, ce qui nécessite une bonne gestion active. Résumons les sous-thèmes les plus importants qui seront présents pour les 30 prochaines années:
- Fabrication de panneaux solaires, pour les exploitations à grande échelle ou de petites installations en toiture. Ces investissements englobent les panneaux solaires, les onduleurs et les batteries pour stocker l'énergie excédentaire.
- Fabrication d'éoliennes pour les installations terrestres et maritimes. Associés à ces dernières, les métaux des terres rares et le cuivre seront largement utilisés.
- Énergie nucléaire: Même si elle a ses détracteurs, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une source d'énergie continue qui compense l'intermittence de la production d'énergie solaire et éolienne et qui n’émet pas de CO2. Un nouveau groupe de mini-réacteurs devrait être disponible pour un usage industriel d'ici la fin de la décennie, ce qui augmentera la demande d'uranium.
- Véhicules électriques et leur chaîne de valeur: constructeurs automobiles, chargeurs, fabricants de batteries, mineurs de métaux des terres rares, mineurs de cuivre.
- Économies d'énergie, grâce à l'utilisation de meilleurs matériaux isolants et d'équipements électriques optimisant l'énergie consommée dans les ménages et les entreprises.
- Producteurs d'hydrogène, qui sera utilisé pour produire de l'acier vert, du ciment et de l'ammoniac. Nous avons besoin d'électrolyseurs et de piles à combustible. L'hydrogène sera également utilisé pour produire de l'ammoniac pour les engrais et comme carburant pour les navires.
- Séquestration de carbone. Dans les cas où il sera impossible de se passer des carburants émetteurs de CO2, il faudra utiliser les techniques de séquestration du carbone.
- Services publics. Les entreprises qui investissent de plus en plus d'argent dans les énergies non émettrices de CO2, que ce soit pour de nouveaux investissements ou pour remplacer les installations existantes qui polluent, seront privilégiées.
Cet été, le film «Oppenheimer» est l’un des grands succès du box-office. Il montre comment, lorsque la communauté scientifique travaille ensemble pour un objectif très précis, elle réussit à l'atteindre rapidement. Plus récemment, cela a également été le cas avec le projet «Warp Speed» qui a réussi à obtenir 2 vaccins contre la Covid-19 en moins de 9 mois. Répondre au défi de «transition énergétique» sera possible grâce aux efforts de la communauté scientifique mondiale, soutenue par des investissements publics et privés.
En attendant, nous, en tant qu'investisseurs, disposons d'un large éventail de thèmes et d'entreprises qui constituent de bons investissements à des valorisations raisonnables et qui sont capables de séduire tous les groupes d'investisseurs.