Perspectives 2020 de J. Safra Sarasin: poursuite d’une reprise cyclique

Jan Amrit Poser et Karsten Junius, J. Safra Sarasin

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Les révisions stratégiques de la BCE et de la Fed soutiendront probablement les attentes inflationnistes.

«La politique monétaire et fiscale soutiendra la reprise économique mondiale émergente en 2020», explique Dr Karsten Junius, Chief Economist. «Les difficultés à trouver une main-d’oeuvre qualifiée expliquent la forte croissance des revenus, ce qui étaye la demande privée. Bien que les banques centrales maintiennent une tendance à l’assouplissement, nous ne prévoyons pas de changement des taux directeurs en 2020. Les taux d’inflation devraient augmenter lentement mais régulièrement sur notre horizon prévisionnel, sous l’effet de la hausse des salaires mais aussi des tensions commerciales. Les incertitudes politiques resteront un facteur d’influence imprévisible mais non inattendu pour les marchés financiers tout au long de l’année».

Nous pensons que les banques centrales réussiront à nouveau à stabiliser l’économie mondiale. La récession dans le secteur manufacturier se transformera en une reprise modérée, même s’il y aura toujours de fortes turbulences pour le commerce international et de nombreuses incertitudes géopolitiques et politiques cette année. Les révisions stratégiques de la BCE et de la Fed vont probablement entraîner des objectifs d’inflation légèrement plus élevés ou des politiques monétaires plus accommodantes. Ceux-ci devraient accroître les attentes inflationnistes et contribuer à la hausse des rendements obligataires. Des taux directeurs bas et inchangés dans les principales zones monétaires devraient empêcher des variations importantes des taux de change. Par conséquent, nous prévoyons que le franc suisse demeurera à un niveau élevé.

«Nous pensons que les marchés financiers offriront de nombreuses opportunités en 2020, même si les rendements totaux resteront inférieurs à ceux de 2019», estime Dr Jan Poser, Chief Strategist and Head of Sustainability Research. «Des attentes inflationnistes plus élevées entraîneront des courbes de rendement plus pentues et des rendements obligataires plus élevés. Nous recommandons donc de sous-pondérer les obligations d’État. Les obligations des marchés émergents et les emprunts d’entreprises offrent de meilleures perspectives de rendement avec des risques de duration plus faibles. Comme les décideurs politiques et les entreprises s’alignent sur les cadres globaux de l’Accord de Paris et les objectifs de développement durable des Nations Unies, nous pensons que les actifs durables offriront des opportunités d’investissement exceptionnelles dans les années à venir».

Les cours des marchés actions reflètent dans une large mesure le contexte de raffermissement des indicateurs manufacturiers et des conditions de liquidité favorables, ce qui devrait plafonner le potentiel de hausse et permettre une certaine consolidation au 1er trimestre. Nous conseillons de surpondérer les marchés régionaux cycliques, notamment la zone euro, le Royaume-Uni et les marchés émergents. Au niveau sectoriel, nous privilégions un mélange de secteurs de croissance, notamment les technologies de l’information, la santé ainsi que des industries cycliques comme l’automobile, les produits chimiques, les biens d’équipement et les banques.

Principales prévisions

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