Lexique de crise

CPR AM

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Notre scénario central (probabilisé à 65%) prévoit un retour de la confiance grâce aux campagnes de vaccination, une reprise de l’activité et un maintien de la rotation sectorielle sur les marchés actions.

Un adulte utilise en moyenne 3’000 mots dans sa vie de tous les jours, mais avec des écarts significatifs selon l’âge et le milieu social des individus. Pandémie, cluster, confinement, cas contact, masques chirurgicaux ou FFP2, gestes barrières, distanciation physique, chloroquine, asymptomatique… une première vague de termes a surgi dans notre quotidien il y a un an. L’heure était à la pédagogie et maintenant ces mots (maux?) font désormais partie de notre vocabulaire usuel, quel que soit notre âge, notre profession ou notre lieu de résidence. Puis une seconde vague lexicale a déversé son flot de couvre-feu, re-confinement, ARN messager, variants… 

Sur les marchés financiers, la pédagogie n’est pas nécessaire: le vocabulaire reste inchangé; c’est plutôt l’emploi des termes qui apparait par vague. Regain de volatilité, rotation sectorielle, crainte de double-dip, retour de l’inflation, écartement des spreads de crédit, ventes à découvert prédominent en ce début d’année. Après les records de l’année passée, les marchés actions marquent le pas à l’exception des marchés asiatiques émergents et les taux remontent sur toutes les zones. 

Dans ce contexte, nous avons opéré quelques rotations géographiques en renforçant notamment notre exposition aux émergents et au Japon au détriment de la zone euro. Nous maintenons notre sensibilité et renforçons de nouveau nos positions sur l’inflation. 

Avec Les élections sénatoriales américaines et l’investiture de Joe Biden passées, nos scénarios de marché à fin janvier ne sont plus qu’au nombre de deux et centrés sur la crise sanitaire. Notre scénario central (probabilisé à 65%) prévoit un retour de la confiance grâce aux campagnes de vaccination, une reprise de l’activité et un maintien de la rotation sectorielle sur les marchés actions. Notre scénario alternatif (35%) est marqué par les inquiétudes portées par l’augmentation des contaminations et les impacts des variants, et par la survenance d’une nouvelle phase de récession; l’ensemble fragilisant les marchés.

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