Les facteurs géopolitiques ont une influence croissante sur les décisions d'investissement

Communiqué, DWS

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Le rapport «Economist Impact», soutenu par Xtrackers, examine l'importance croissante des risques géopolitiques pour les investisseurs institutionnels
  • Le rapport examine comment les investisseurs institutionnels repensent leur approche du risque face à l'intensification des tensions géopolitiques et comment ils réorganisent leurs flux de capitaux et la structure de leurs portefeuilles en conséquence.
  • Le rapport s'appuie sur une enquête mondiale menée en avril et mai 2025 auprès de 300 investisseurs institutionnels d'Amérique du Nord, d'Europe et d'Asie, parmi lesquels des fonds de pension, des compagnies d'assurance, des fonds souverains, des fondations, des family offices et des agences gouvernementales.

Xtrackers soutient le rapport «Friendvesting: la nouvelle architecture de l'investissement dans un monde fragmenté» publié par Economist Impact. Ce rapport souligne que les facteurs géopolitiques tels que les conflits militaires, les sanctions et les changements à long terme comme les barrières commerciales ont une influence croissante sur les décisions d'investissement. Les actions et les obligations, en particulier, réagissent rapidement aux évolutions politiques, obligeant les gestionnaires de fonds et les investisseurs à repenser leurs anciennes hypothèses en matière de risque et de rendement. Le «friendvesting», c'est-à-dire le fait d'investir conjointement avec des groupes géopolitiques alliés partageant des intérêts économiques et stratégiques communs, sera une stratégie centrale pour les investisseurs institutionnels en 2025. Vous trouverez ci-dessous les principales conclusions du rapport:

L'ère du «friendvesting»

Les investisseurs institutionnels ne considèrent plus les conflits géopolitiques comme un simple bruit de fond. La guerre en Ukraine et au Moyen-Orient, les tensions dans le détroit de Taiwan et les menaces douanières de Washington ont fait de la géopolitique une variable centrale dans la composition des portefeuilles. Notre enquête menée auprès de 300 investisseurs mondiaux révèle une évolution d'une vision épisodique vers une vision structurelle de la géopolitique, qui redéfinit les flux de capitaux, leur allocation et leur gestion. Le modèle qui se dessine est celui du «friendvesting»: orienter les capitaux vers des pays où la géopolitique est moins présente et éviter – ou du moins se prémunir – contre les risques croissants.

L'interdépendance, pas seulement la localisation

Le «friendvesting» commence par la géographie: deux tiers des investisseurs déclarent que la géopolitique a la plus grande influence sur leurs portefeuilles. Pour les actifs réels – ports, pipelines ou immobilier –, la localisation est déterminante. Dans la plupart des cas, cependant, les investisseurs s'intéressent moins à la localisation d'un actif qu'à son exposition aux risques géopolitiques qui longent les frontières géographiques. Pour les actions, l'important n'est pas de savoir si une entreprise est cotée à Boston ou à Pékin, mais si elle dépend de fournisseurs, de clients ou d'activités situés dans des zones juridiques instables. La nouvelle géographie du capital est moins définie par la proximité que par la dépendance.

Les classes d'actifs et la forme du risque

Si la géographie définit les limites du «friendvesting», l'allocation d'actifs lui donne forme. Différents actifs comportent différents risques géopolitiques. Certains les transmettent ouvertement, d'autres les dissimulent jusqu'à ce que des problèmes surviennent. Les obligations dépendent de leur force exécutoire, les actions révèlent des interdépendances opérationnelles et les actifs réels sont vulnérables en raison de leur immobilité physique. La tâche des investisseurs consiste à comprendre comment chaque actif absorbe et transfère les tensions géopolitiques. Cela est rendu difficile par le manque de fiabilité des indicateurs de risque traditionnels lorsque des conflits internationaux entrent en jeu.

Les secteurs dans la ligne de mire

Les risques géopolitiques sont répartis de manière inégale entre les différents secteurs. Certains sont plus proches des lignes de fracture et sont exposés à des sanctions et à des obstacles réglementaires. Notre enquête place la technologie, l'énergie et la défense en première ligne, mais les contours concrets des risques varient d'un pays à l'autre. Les investisseurs s'interrogent sur la signification de chaque secteur, sur la manière dont il est perçu, politisé et potentiellement instrumentalisé.

Bureaucratisation de l'imprévisible

Les risques géopolitiques restent difficiles à quantifier. Près de la moitié des investisseurs citent l'incertitude des prévisions comme leur principal défi. Les sanctions et les droits de douane sont difficiles à modéliser, les guerres éclatent sans avertissement. Les réactions institutionnelles sont diverses: certaines entreprises mettent en place des comités de risque interfonctionnels, d'autres font appel à des cabinets de conseil composés d'anciens diplomates. Les modèles d'investissement hybrides, qui combinent des engagements passifs et des couvertures dynamiques, gagnent en popularité car ils offrent à la fois stabilité et réactivité.

 

Le rapport d'impact de The Economist peut être téléchargé au format PDF ici (en anglais).

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