Le Retour de Super Mario – La semaine des marchés par Landolt & Cie

Arthur Jurus, Landolt & Cie

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L’ère de la monétisation, qui s’accentuera cette année, devient celle des banquiers centraux en politique.

Mario Draghi pourrait devenir le Premier ministre de l’Italie. Champion de l'expansionnisme monétaire lors de sa Présidence à la Banque Centrale Européenne, son arrivée pourrait mener à une vague de réformes structurelles en Italie alors que le potentiel de son économie est à l'arrêt depuis 10 ans et qu'un plan budgétaire de 10% de son PIB (200 milliards d'euros) est en cours de préparation.

Sa nomination acte le mélange des genres entre autorités monétaires et politiques. L'ère des banquiers centraux orthodoxes (Alan Greenspan, Jean-Claude Trichet) qui ne se mêlent pas à l'exécutif, est révolue. Depuis une décennie, il était courant d'observer des politiciens atteindre la gouvernance des banques centrales. Dorénavant, les banquiers centraux s'immiscent aussi dans l'exécutif.

L’ère de la monétisation, qui s’accentuera cette année, devient celle des banquiers centraux en politique. Après avoir injecté massivement des liquidités pendant plusieurs années, Mario Draghi (Premier Ministre de l’Italie) et Janet Yellen (Secrétaire au Trésor Américain) bénéficieront de conditions financières qu’ils ont eux-mêmes crées pour stabiliser et relancer leur économie.

Les marchés financiers ont réagi à la possible nomination de Mario Draghi. Les actions européennes sont en hausse de 0,8%, celles italiennes de 2% et celles espagnoles de 1,3%. Le taux italien 10 ans a baissé de 0,65% à 0,59% et celui allemand a augmenté de -0,49% à -0,46%. L'EUR/USD est resté stable au-dessus des 1,20.

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