Le point sur la situation en Italie

Diego Franzin, Amundi

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Lorsque la politique sera plus claire, les banques italiennes pourraient rebondir grâce à leur valorisation bon marché.

Incertitude politique
Le 27 mai, le premier ministre désigné Giuseppe Conte a abandonné son mandat pour former un gouvernement. Le président italien a agi rapidement et a donné au professeur Carlo Cottarelli, économiste, ancien représentant du FMI et responsable de l'examen des dépenses du gouvernement d'Enrico Letta, le mandat de former un gouvernement intérimaire avec des engagements clairs. Pourtant, il est peu probable que ce gouvernement remporte un vote de confiance au Parlement, compte tenu de l'opposition du Mouvement 5 étoiles et de la Ligue; il s'agira donc probablement d'un «gouvernement intérimaire», chargé de gouverner jusqu'aux prochaines élections, qui auront lieu probablement à l'automne ou au début de 2019 au plus tard. 

Titres à revenu fixe
Les investisseurs continueront de demander une prime d'incertitude importante. En attendant, une position courte sur l'Italie est assez coûteuse, ce qui devrait empêcher tout élargissement important des spreads. En raison de la forte incertitude, nous prévoyons également une réduction limitée de l'écart jusqu'aux prochaines élections. Jusqu'à l'achèvement d'une intégration budgétaire et politique complète dans la zone euro, le risque politique restera dans l'esprit des investisseurs. Les mesures prises par la BCE depuis 2010-2012 ont éliminé le risque extrême et le marché continue de croire en la capacité de la BCE à gérer la situation; sinon, le marché des actions en euros ne serait pas aussi résilient.

Actions
Malgré un prix relativement bas, le marché italien est sous-performant en raison de l'incertitude politique, puisque plus de 30% du principal indice italien est représenté par des financières qui sont des acteurs nationaux. Les banques italiennes sont maintenant plus fortes que par le passé en termes de capital et sont dans une tendance de restructuration positive à la fois pour la réduction des coûts et la réduction des prêts improductifs. A court terme, nous conservons une vision prudente, mais lorsque la politique sera plus claire, les banques italiennes pourraient rebondir grâce à leur valorisation bon marché.

 

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