La semaine à venir s’annonce plus légère

Marie Owens Thomsen, Indosuez Wealth Management

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Cette semaine sera dominée par les PMI et par la troisième estimation du PIB américain pour le premier trimestre qui sera publiée jeudi.

L’agenda des publications de données économiques tend à être plus léger vers la fin du mois. Cette semaine sera dominée par les PMI et par la troisième estimation du PIB américain pour le premier trimestre qui sera publiée jeudi. La première estimation du PIB pour le deuxième trimestre sera publiée le 30 juillet. C'est évidemment la publication la plus importante attendue car elle marquera probablement le creux de la récession liée à la COVID-19 en ce qui concerne les économies occidentales matures. 

La Fed d'Atlanta publie le modèle de prévision nowcast (voir le graphique ci-dessous) qui comptabilise les chiffres au fur et à mesure de leur publication. Selon ce modèle l’estimation actuelle du PIB américain pour le deuxième trimestre est de -45,5% en termes annualisés, ce qui équivaut à -11,4% en glissement trimestriel. Nos prévisions sont de -10% en glissement trimestriel et de -40% en rythme annuel. Sur la base des récentes données économiques, ce chiffre pourrait s'avérer un peu moins mauvais que ces estimations.

La mise à jour des prévisions économiques du FMI, dont la publication est prévue pour mercredi 24 juin, sera également intéressante.

La réunion du Conseil de l'Union Européenne (UE) du 19 juin n'a débouché sur aucune explication concernant le programme d'émission d'obligations communes, ni concernant les négociations entre l'Union et le Royaume-Uni. Elle a plutôt porté sur le programme stratégique de l'UE, l'engagement de l'Union envers l'élargissement et un sentiment d'urgence concernant les politiques de changement climatique. La Banque européenne d'investissement a été invitée à intensifier ses actions dans ce dernier domaine. Les prochaines dates des sommets de l'UE sont la mi-août et la mi-octobre, au cours desquels nous espérons des progrès sur l'émission d'obligations et sur la situation du Royaume-Uni. Nous attendons un accord avant la fin de l'année en ce qui concerne le premier, et nous espérons modérément qu'il en sera de même pour le Royaume-Uni. 

Une réunion de haut niveau a eu lieu le 15 juin entre l'UE et le Royaume-Uni, dont le compte-rendu officiel indique que «les parties ont pris note de la décision de Londres de ne pas demander de prolongation de la période de transition. Cette période de transition prendra donc fin le 31 décembre 2020, conformément aux dispositions de l'accord de retrait». Il est également ajouté que les pourparlers s'intensifieront en juillet et viseront, «si possible, à trouver rapidement un accord sur les principes qui sous-tendent tout accord». 

Enfin, le suivi des cas de COVID-19 du centre de ressources de Johns Hopkins fait état de 8,98 millions de cas confirmés dans le monde et de 469’000 décès. Les Etats-Unis enregistrent 2,3 millions de personnes infectées, soit plus du double du nombre de cas au Brésil, qui à son tour comptabilise près de deux fois plus de cas que la Russie. Ce sont désormais les trois pays qui comptent le plus grand nombre de personnes contaminées. Le nombre de cas quotidiens dans le monde a augmenté depuis la mi-juin, notamment au Brésil, ainsi qu'en Inde, pays qui occupe désormais la quatrième place au niveau mondial, après la Russie. Près de 120’000 personnes ont perdu la vie à cause du virus aux Etats-Unis, ce qui dépasse les pertes de vies américaines pendant la Première Guerre mondiale (116’516). 

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