L’arrivée de Donald Trump est bien reçue par le private equity

Emmanuel Garessus

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A la présentation de son cinquième millésime, Altaroc Partners fait le point sur l’état de cette industrie et la performance des précédents millésimes.

©Keystone

 

Le private equity s’est repris en 2024 sous l’effet de la stabilité des taux d’intérêt et d’un assouplissement des conditions de crédit. Cette hausse s’est observée dans le Buy-Out tant aux Etats-Unis qu’en Europe alors que l’Asie est demeurée plus stable, selon Altaroc, l’un des leaders du private equity et notamment de la démocratisation de cette classe d’actifs, à l’occasion de la présentation de son cinquième millésime, le FPCI Altaroc Odyssey 2025. L’investissement est possible à partir d’au minimum 100’000 euros, appelés sur 5 ans, à hauteur de 10’000 par semestre.

Selon Frédéric Stolar, Managing Partner d’Altaroc, «le lancement de notre 5ᵉ Millésime intervient dans un contexte macroéconomique favorable, avec des signes clairs de reprise en matière de Private Equity pour 2025 et des opportunités stratégiques renforcées par les évolutions politiques. Cette année, notre thèse d’investissement se concentre sur la diversification mondiale avec un accent sur le poids croissant des Etats-Unis dans notre portefeuille.» Sur le plan géographique, la répartition sectorielle des investissements est de 45% en Amérique du Nord, 45% en Europe et 10% en Asie et reste du monde.

«Pour 2025, Altaroc a mis en avant une opportunité d’investissement dans les éditeurs de logiciel à hyper croissance.»

Les acteurs de cette classe d’actifs ont, selon Altaroc, «bien reçu» l’arrivée de Donald Trump en vertu de son programme d’allégement fiscal et réglementaire. Le relèvement des droits de douane n’a guère touché Altaroc selon ses responsables, parce que la société n’investit pas dans l’industrie. Ses thèmes principaux sont notamment l’édition de logiciels, la santé et la digitalisation.

Le 5e millésime

Pour 2025, Altaroc a mis en avant une opportunité d’investissement dans les éditeurs de logiciel à hyper croissance, dotés de marges supérieures et d’une résilience majeure aux aléas macro-économiques. Leur valorisation, qui avait atteint un pic de 18 fois le chiffre d’affaires en moyenne en 2021, est retombée à 6,2 fois le chiffre d’affaires.

Le millésime 2025 fait confiance à sept à hit fonds de six gérants différents qui se révèlent des adresses fidèles d’Altaroc. Parmi eux, nous trouvons Insight Partners 13, Insight Partners GBF 13, Hg Saturn 4, Great Hill Partners 4, New Mountain Strategy Equity Fund 2, HG Mercury 5. Lors de sa présentation, Altaroc a présenté en particulier Great Hill Partners, laquelle a été capable d’offrir 3,1 fois la mise dans ses fonds et un rendement interne (TRI) de 31%. Créée en 1998, elle met l’accent sur la forte croissance de ses acquisitions plutôt que sur le critère du levier.

Après 4 ans, Altaroc gère 1,4 milliard d’euros, avec plus de 70 collaborateurs, 19 gérants et 7000 investisseurs. La société, déjà présente en France, en Suisse, en Belgique, au Luxembourg, aux Pays-Bas et en Italie, déclare qu’elle ouvrira bientôt de nouveaux bureaux en Allemagne.

L’équipe d’Altaroc a également apporté des informations sur ses précédents millésimes. Les millésimes 2021 et 2022 sont alloués à 100%. Le premier d’entre eux est engagé à 85% et son multiple est de 1,29 fois la mise pour un TRI de 13,4%. Il est donc en bonne voie pour atteindre l’objectif est à 1,7 fois la mise. Le millésime 2022 est investi à plus de 50%. Le multiple de valorisation est de 1,13 fois pour un TRI de 13,9%.

L’allocation du millésime 2023 via les fonds est terminée. En termes de déploiements, il est investi à 30%. La performance est de 0,98 fois après 18 mois. Il est donc en ligne avec les objectifs. Quant au millésime 2024, la société finalise l’allocation des gérants et un premier co-investissement a été effectué.

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