De l'intelligent à l'investisseur adaptatif

Thomas Meier, MainFirst

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Pour profiter des opportunités d’entrée attractives dans les PME, il ne suffit plus d’être la personne la plus intelligente dans la pièce.

Ces dernières années, les investisseurs ont largement bénéficié des valeurs de croissance. Aux États-Unis, ce sont les «Magnificent 7» et en Europe, les valeurs «GRANOLAS» qui ont généré des rendements substantiels. Cependant, les données économiques actuelles et les taux d’intérêt plus bas pourraient favoriser une gamme plus large d’entreprises. Les petites et moyennes entreprises (PME) en particulier ont un potentiel de rattrapage significatif. Actuellement, ces entreprises se négocient avec une décote de 15 à 20% par rapport à leur valorisation historique et au marché global.

Stratégies passives avec des risques de concentration

La popularité croissante des méthodes d’investissement passives a laissé des traces marquées sur le marché boursier. Aux États-Unis, les sept plus grandes valeurs du S&P 500 représentent une concentration de plus de 30 %. Les investisseurs intelligents doivent être conscients de ces risques de concentration lorsqu’ils choisissent des formes d’investissement passives. Un débat moins médiatisé en Europe concerne l’influence des investissements passifs sur les PME. Les fonds passifs profitent principalement aux grandes entreprises, car elles sont surreprésentées dans les indices, ce qui ouvre de nouvelles opportunités pour les investisseurs actifs dans les PME européennes.

Les valeurs fondamentalement sous-évaluées ne peuvent augmenter que de manière limitée en raison de la structure du marché et de l’absence d’afflux de capitaux passifs. 

Les PME sous le radar des analystes

Les petites entreprises bénéficient souvent d’une moindre couverture analytique en raison de la structure du marché et de l’absence d’afflux de capitaux passifs. Selon UBS, les entreprises ayant une capitalisation boursière de plus de 10 milliards d’euros sont en moyenne couvertes par 21,4 analystes, tandis que ce chiffre tombe à 3,5 pour les entreprises dont la capitalisation est inférieure à 3 milliards d’euros. Les défis réglementaires et l’absence d’un marché des capitaux européen unifié jouent également un rôle.

Identifier les moteurs entrepreneuriaux

Les valeurs fondamentalement sous-évaluées ne peuvent augmenter que de manière limitée en raison de la structure du marché et de l’absence d’afflux de capitaux passifs. Selon Goldman Sachs, le volume moyen des transactions des entreprises sur les marchés boursiers primaires aux États-Unis est 14 fois plus élevé qu’en Europe. L’investisseur adaptatif doit s’adapter à ces nouvelles conditions et rechercher davantage les moteurs spécifiques aux entreprises pour attirer l’attention sur la sous-évaluation. Ces moteurs peuvent inclure les distributions de dividendes, les rachats d’actions, les scissions, les acquisitions par des fonds de capital-investissement ou les plans d’investissement à long terme.

Les investisseurs doivent s’adapter aux nouvelles conditions du marché des capitaux pour participer activement aux opportunités et exploiter pleinement le potentiel des conditions actuelles du marché.

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