L’attention est portée depuis plusieurs mois sur l’inflation et à juste titre. En revanche, le marché du travail pourrait devenir un facteur déterminant pour déterminer la vitesse de la désinflation.
Powell tempère les attentes de baisses rapides des taux. Une réduction rapide ou importante des taux pourrait retarder les progrès dans la maîtrise de l'inflation, selon le président de la Fed. En outre, une meilleure clarté sur les principaux facteurs économiques pourrait être atteinte à l'automne, permettant une décision plus éclairée.
Pour les investisseurs obligataires, et à l’approche des élections américaines, les coupons resteront encore attractifs jusqu’en 2025.
La Fed observe 3 indicateurs économiques: l'inflation, la croissance économique et le marché du travail. L'inflation a diminué de 7,1% en juin 2022 à 2,6% en mai 2024, mais reste au-dessus de l'objectif de 2%. La croissance du PIB a montré des signes de ralentissement, atteignant 2,9% au premier trimestre 2024, mais avec une augmentation trimestrielle de seulement 1,4% en rythme annualisé. Enfin, les conditions du marché du travail se sont refroidies par rapport à il y a deux ans selon Jerome Powell. En juin, 206’000 emplois ont ainsi été créés, sous la moyenne des 220’000 observés depuis 1 an, tandis que le taux de chômage a augmenté de 4,0% à 4,1%.
Un affaiblissement de la création d'emplois ou des augmentations salariales réduirait les dépenses de consommation, limitant la croissance du PIB et réduisant la pression sur l'inflation. Les investisseurs devraient donc suivre de près la capacité de l'économie américaine à créer de nouveaux emplois. Ce ralentissement pourrait alors permettre à la Fed de réduire les taux d'intérêt dès l'automne prochain par 25 points de base. Deux baisses des taux semblent toujours probables.
Pour les investisseurs obligataires, et à l’approche des élections américaines, cela signifie que les coupons resteront encore attractifs jusqu’en 2025. Le crédit d’entreprise offrira un rendement risque encore plus intéressant alors que les problématiques budgétaires seront au cœur de la prochaine campagne présidentielle.