Des prix à la consommation figés au Japon

Marc Brütsch, Swiss Life Asset Managers

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En revanche, le pouvoir d’achat des ménages reste intact, ce qui est positif pour les perspectives économiques.

© Keystone

En octobre, la taxe sur la consommation est passée de 8% à 10%, mais avec des conséquences moins sévères que lors de la hausse précédente (de 5% à 8%) en 2014. Les consommateurs avaient alors massivement anticipé leurs achats: la consommation privée réelle avait bondi de 1,9% lors des deux trimestres avant le relèvement en 2014, puis chuté de 4,8% le trimestre suivant. De même, les prix à la consommation avaient augmenté d’environ 1,6%. Cette fois-ci, ceux-ci ont à peine frémi: l’inflation totale est restée stable en octobre et l’inflation sous-jacente n’a crû que de 20 points de base, à 0,7%. L’anticipation des achats fut elle aussi très modérée, avec une hausse totale de la consommation privée de 1,0% lors les deux trimestres précédant la mesure. Le relèvement d’octobre était moins brutal et excluait plusieurs produits, mais l’inflation a déçu en montrant des entreprises incapables d’augmenter leurs prix. En revanche, le pouvoir d’achat des ménages reste intact, ce qui est positif pour les perspectives économiques.

La Chine redoute de plus en plus
une chute brutale de son activité économique.
Un assouplissement équilibré en Chine

Les statistiques économiques chinoises se sont dégradées de manière générale en octobre, la FBCF, les ventes de détail et la production industrielle subissant toutes un nouveau ralentissement, encore accentué par l’effondrement de la croissance du crédit. Dans ce contexte, la Chine redoute de plus en plus une chute brutale de son activité économique, ce qui l’a incitée à prendre de nouvelles mesures de relance. D’une part, elle a réduit le taux de fonds propres minimum obligatoires pour le financement des projets d’infrastructures et, d’autre part, la Banque populaire de Chine a diminué son taux d’intérêt de référence afin de faire baisser le coût du financement de l’économie réelle. Le taux n’a toutefois diminué que de 5 points de base, illustrant le dilemme de Pékin, pris entre l’aggravation du ralentissement économique et une envolée de l’inflation, qui limite sa marge d’assouplissement monétaire. L’inflation chinoise est en effet montée à 3,8% en octobre suite au doublement des cours du porc dû à la peste porcine africaine qui a décimé plus d’un tiers du cheptel national.

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