Nous nous attendons à ce que les banques centrales ralentissent le rythme de leur resserrement mais laissent entrevoir des taux directeurs plus élevés.
Les grandes banques centrales qui se réunissent la semaine prochaine sont toutes confrontées à des conditions macroéconomiques différentes, mais à un défi similaire. Elles devront trouver un équilibre entre la nécessité d'une approche plus progressive, après l'un des cycles de resserrement monétaire les plus rapides de l'histoire, et les risques d'inflation persistants, notamment les préoccupations concernant la croissance des salaires et d'autres effets secondaires.
Nous prévoyons que la Réserve fédérale, la Banque centrale européenne, la Banque d'Angleterre et la Banque nationale suisse augmenteront leurs taux directeurs de 50 points de base cette semaine. Leurs communications devraient rester hawkish, cohérentes avec des taux directeurs plus élevés et aucune baisse de taux anticipée.
La Fed soulignera probablement le risque qu'un marché du travail encore tendu alimente une spirale salaires-prix. La BCE exprimera des préoccupations similaires concernant la croissance des salaires et présentera les grands principes de ses plans de resserrement quantitatif. La Banque d'Angleterre devrait donner la priorité à la lutte contre l'inflation plutôt qu'à la douleur économique, même si l'économie britannique est probablement déjà entrée en récession. La BNS n'en a pas fini avec ses hausses de taux malgré une inflation plus faible que dans d'autres pays et elle signalera probablement qu'il est trop tôt pour laisser le franc suisse s'affaiblir.