La situation concernant le plafond de la dette aux USA est résolue. En outre, la prochaine euphorie boursière a éclaté avec le thème de l’intelligence artificielle. Dans le même temps, les perspectives économiques continuent de s’assombrir.
Un démarrage réjouissant en juin. Après une faible fin de mois, le SMI a commencé le mois de juin en hausse. L’actualité des entreprises est pourtant calme. La déclaration de Karin Keller-Sutter, ministre suisse des finances, selon laquelle la garantie fédérale à hauteur de 100 milliards de francs suisses pour le sauvetage de Credit Suisse a été entièrement remboursée, a donné lieu à un soulagement. Quant aux actions de Lonza, elles étaient recherchées après que le groupe pharmaceutique ait annoncé le rachat de la société néerlandaise Synaffix. Le fournisseur de produits pharmaceutiques Dottikon a également présenté un bouclement annuel positif. Au cours de l’exercice qui s’est achevé fin mars, le chiffre d’affaires a augmenté de près de 27% et le bénéfice a même grimpé de 48%.
De sombres perspectives pour l’industrie suisse. L’indice des directeurs d’achat de l’industrie suisse a baissé de 2,1 points à 43,2 points en mai. Il envoie ainsi pour la cinquième fois consécutive un signal que la croissance ralentit. En effet, les valeurs inférieures à 50 signalent une contraction. Cette estimation concorde avec les chiffres d’affaires du commerce de détail relevés par l’Office fédéral de la statistique (OFS). Ceux-ci ont reculé en avril, tant en glissement annuel que mensuel. Bien que les salaires augmentent de 1,8% en 2023 d’après une estimation de l’OFS, l’inflation devrait éroder cette hausse. Le baromètre conjoncturel du KOF présente aussi une situation morose: les perspectives de l’économie suisse s’assombrissent plus fortement que prévu. Contrairement au sondage actuel, la consommation privée envoie un signal positif au sein du baromètre conjoncturel.
Augmentation du taux d’intérêt de référence hypothécaire. Ce taux est passé de 1,25% à 1,5% le 1er juin, pour la première hausse depuis son introduction en 2008. Les loyers devraient grimper d’environ 3% dès le 1er octobre, selon le taux d’intérêt de référence sur lequel le contrat de bail est basé. Cela stimulera l’inflation. Vu la hausse des taux d’intérêt, il faut s’attendre à une nouvelle augmentation du taux de référence et donc des loyers dès décembre 2023. C’est réjouissant d’un point de vue des investisseurs car une hausse des loyers signifie une augmentation des revenus. Ceux-ci devraient compenser le ralentissement de la dynamique des prix. Nous maintenons donc notre surpondération dans l’immobilier.
Des titres technologiques très demandés. Le thème de l’intelligence artificielle (IA) est actuellement sur toutes les lèvres et donne des ailes au secteur technologique. Les investisseurs lorgnent en particulier le fabricant de semi-conducteurs Nvidia. Ses titres, qui ont augmenté d’environ 170% depuis le début de l’année, ont fait un bond à un niveau historique cette semaine et atteint, pour la première fois, une capitalisation boursière de mille milliards d’USD. Dans le sillage, les concurrents Intel et Qualcomm ont aussi progressé. En Suisse, ce sont surtout les valeurs du fabricant de vannes à vide VAT qui bénéficient de cette tendance, celles-ci ayant augmenté de 47% depuis le début de l’année. Malgré l’euphorie, n'oublions pas que de tels sauts de cours signifient aussi une hausse des attentes envers les entreprises, et de ce fait aussi de possibles déceptions. De plus, les prises de bénéfices sont plus probables.
Le plafond de la dette américaine est relevé. Après que Joe Biden et le chef républicain de la chambre des représentants Kevin McCarthy se sont mis d'accord sur un relèvement du plafond de la dette, le congrès a également approuvé l'accord. Cela permet d'éviter un défaut de paiement. Les marchés boursiers devraient réagir positivement à cette décision, du moins à court terme. Cet accord en soi est loin d’être une solution durable, mais a simplement permis aux Etats-Unis de s’offrir un délai supplémentaire de deux ans environ.
Le football est synonyme de suspense et d’émotions fortes, sur le terrain comme dans les tribunes. Le spectacle offert par la Bundesliga allemande le week-end dernier en est le parfait exemple. Le Bayern de Munich a dû attendre le dernier match pour décrocher le titre – à la 89e minute. Personne ne s’y attendait. Avant le dernier match de la saison, on pensait le Borussia Dortmund favori, ce qui s’est d’ailleurs ressenti sur le cours des titres BVB. Mais le boom d’environ 30% affiché par le cours a cédé à la désillusion. Un vrai fan ne vendra pas les titres pour autant, puisqu’avant toute chose, les actions du football sont des titres coup de cœur.
La lire turque en plein décrochage. La lire turque s’est trouvée sous pression après la victoire électorale du président sortant Erdogan. Elle a perdu 3.8% par rapport au franc. Depuis le début de l’année, la baisse cumulée se monte à 12,7%.
Inflation suisse. Le 5 juin, l’OFS publiera les données actuelles de l’indice suisse des prix à la consommation (IPC).