BCE: dans des eaux plus calmes, pour l'instant

William De Vijlder & Louis Boisset, BNP Paribas

1 minute de lecture

Christine Lagarde pourrait être interrogée sur la revue de la stratégie de la Banque centrale européenne et en particulier sur le rôle du changement climatique, jeudi 22 avril étant le Jour de la Terre.

Depuis sa précédente réunion, le 11 mars, la BCE est entrée dans des eaux plus calmes. Cela signifie que les enseignements tirés de la réunion de jeudi seront probablement de nature plus variée.

Tout d’abord, le resserrement prématuré des conditions financières, qui était au cœur des débats des sessions de janvier et de mars du Conseil des gouverneurs, devrait être, cette fois, un sujet nettement moins préoccupant. L'accélération des achats de PEPP a contribué à isoler dans une large mesure les rendements de la zone euro de l'évolution du marché des bons du Trésor américain. La récente baisse des rendements de ces derniers y a, bien évidemment, également contribué.

Ensuite, les données publiées depuis la réunion précédente – données d’enquêtes PMI et indice du sentiment économique de la Commission européenne – sont bonnes. On craint que dans certains pays, les données d’avril ne s’affaiblissent à nouveau à la suite de nouvelles restrictions, mais dans l’ensemble, la balance des risques ne s’est pas détériorée.

Enfin, Christine Lagarde pourrait être interrogée sur la revue de la stratégie de la Banque centrale européenne et en particulier sur le rôle du changement climatique, jeudi 22 avril étant le Jour de la Terre. Ce sera l'occasion pour la présidente de la BCE de souligner l'importance de la lutte menée par les États contre le réchauffement climatique en tant que facteur influençant l'efficacité de la politique monétaire. La réunion du 10 juin risque d’être plus animée avec de nouvelles projections et une décision sur le rythme d’achats dans le cadre du PEPP dans un contexte de probable augmentation des rendements américains tout au long de l’année. 

A lire aussi...