Ainsi, une vague de banques centrales a annoncé continuer la stratégie d’augmentation des taux (BCE, Banque d’Angleterre, Banque Centrale d’Australie, Banque Nationale de Suisse, Banque Centrale de Norvège). Au contraire des États-Unis et du Japon qui conservent leur statu quo. Le discours, confirmé par les propos de Jérôme Powell et de Christine Lagarde à la réunion de Sintra, reste toujours haussier sur les taux directeurs tant que l’inflation ne sera pas maîtrisée.

Le secteur de l’immobilier souffre déjà puisque quand le crédit devient rare et cher, c’est dans un premier temps le volume des transactions qui baisse puis vient le tour des prix (surtout pour les biens médians et sans caractéristique d’adresse recherchée).

Les données sur les services commencent à montrer le chemin d’une contraction économique, pour ne pas dire une légère récession en France. Ainsi, l’indice «Flash composite», publié par S&P Global, qui mesure l’activité du secteur privé, s’est établi à 47,3 en juin, contre une valeur de 51,2 en mai, atteignant un point bas depuis février 2021. Cela est principalement dû à une faiblesse du secteur des services.

Les investisseurs se retrouvent donc dans une forme d’inquiétude tel Christophe Colomb doutant de la présence de la terre alors qu’il s’approchait des îles Guanahani quelques jours avant leur apparition le 14 octobre 1492.

La récession sortira-t-elle de la brume? Peut-elle entamer le moral des investisseurs? Cela a sûrement été le cas ces derniers temps car les marchés actions ont fait du surplace. L’été arrivant, les investisseurs ont tendance à ne pas prendre de positions risquées bien que le pire mois boursier, du point de vue statistique, soit juin et non juillet ou août.

Les comptes/dépôts à terme (CAT et DAT) qui rapportent autour de 3,5% à 3,8%, sur une maturité moyenne de 12 mois, servent actuellement de réceptacle aux liquidités. Mais il faudra bien prendre le train de l’investissement car pour lutter contre l’inflation et rechercher un rendement réel positif sur une longue période, la trésorerie n’offre qu’une alternative peu efficace.

Après avoir été la coqueluche des financiers de la place de Paris, l’orbite Rallye/Casino au bord de la faillite attise désormais les convoitises d’investisseurs chevronnés (Xavier Niel, Daniel Kretinsky) qui voient dans la distribution alimentaire toujours un avenir de création de valeur.

À l’heure des réseaux sociaux, il est facile pour chacun d’entre nous de croire que notre nombre d’amis et de relations a augmenté de façon vertigineuse.

Or, selon l’anthropologue britannique Robert Dunbar en 1992, nous ne pouvons entretenir des relations humaines, stables, qu’avec 150 personnes au maximum (nombre de Dunbar).