Zone euro: les crédits au secteur privé ne font pas relâche en août

AWP

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Les prêts octroyés aux entreprises industrielles et commerciales ont progressé de 4,2% sur un an, contre 4% en juillet, selon les chifres de la BCE.

La croissance des crédits accordés par les banques de la zone euro aux particuliers et aux entreprises de la région a progressé en août, selon des chiffres publiés jeudi par la Banque centrale européenne(BCE).

Les crédits aux entreprises non financières et aux ménages européens, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 3,4% en août, après 3,3% en juillet, qui a été revu d’un dixième de point en baisse.

Dans le détail, les prêts octroyés aux entreprises industrielles et commerciales ont progressé de 4,2% sur un an, contre 4% en juillet, et les crédits aux ménages de 3,1%, contre 3% le mois précédent.

En données non ajustées, moins représentatives des crédits véritablement accordés, les prêts aux ménages ont vu leur croissance décélérer à 3,2%, après 3,3% en juillet.

La croissance des crédits à la consommation a atteint 7,2%, un dixième de point de moins qu’en juillet, tandis que les prêts immobiliers ont augmenté de 3,2%, contre 3,4% en juillet.

La croissance de la masse monétaire M3, agrégat utilisé par la BCE comme un indicateur avancé de l’inflation, a reculé pour le deuxième mois d’affilée à 3,5% en août, après 4% en juillet et 4,5% en juin.

La BCE a fait de la vitalité du crédit une priorité de sa politique depuis plusieurs années.

Son effet multiplicateur sur les prix commence à se faire sentir. À tel point que le président de la BCE, Mario Draghi, a évoqué lundi une «reprise relativement vigoureuse de l’inflation sous-jacente», c’est à dire hors prix volatils de l’énergie et des matières premières mais en tenant compte des hausses de salaires, à l’occasion d’une audition devant le Parlement européen.

Ces propos alimentent l’idée que la BCE fait preuve d’une certaine sérénité face aux risques croissants pesant sur la conjoncture en zone euro.

Cela conforte aussi aux yeux des observateurs la volonté affichée par l’institution de mettre fin à ses rachats nets de dette publique et privée en fin d’année avant de commencer à relever ses taux durant la seconde moitié de l’année 2019.

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