Zone euro: la croissance des crédits au secteur privé poursuit sa lente remontée

AWP

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Les prêts, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 0,9% sur un an, soit un dixième de point de plus qu’en mars, a annoncé la BCE.

Les crédits accordés aux ménages et entreprises en zone euro ont poursuivi leur lente remontée en avril, mais en continuant à stagner pour l’achat d’un logement, avant une première baisse des taux d’intérêt attendue en juin, a indiqué mercredi la Banque centrale européenne (BCE).

Les prêts, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 0,9% sur un an, soit un dixième de point de plus qu’en mars, a annoncé la BCE dans un communiqué.

Il s’agit du troisième mois d’affilée en hausse, mais cet indicateur grimpe beaucoup moins vite qu’à l’été 2022, avant que la BCE n’augmente drastiquement ses taux directeurs, et donc le coût du crédit, dans le but de freiner l’inflation.

Le taux sur les dépôts, servant de référence, campe depuis septembre dernier à son plus haut historique à 4%.

Les conditions de crédit se sont stabilisées dans la perspective d’une première baisse en juin des taux par la BCE, mais il est encore trop tôt pour parler d’assouplissement de nature à relancer l’économie et la demande de prêts.

En avril, la progression des prêts aux ménages, à 0,2% sur un an, est restée stable par rapport à mars. C’est toujours la valeur la plus faible depuis début 2015.

Les crédits pour l’achat d’un logement ont progressé de 0,4%. Ils ne décollent plus depuis leur plus bas atteint en février, dans un secteur particulièrement frappé par les hausses de prix des matériaux et les taux élevés.

Les prêts aux entreprises ont quant à eux progressé de 0,3% sur un an en avril. C’est moins bien qu’en mars, où ils avaient crû de 0,4% sur un an.

La tendance négative s’amplifie concernant les prêts à moins d’un an pour financer l’exploitation (-4,4%), tandis que les prêts à plus de cinq ans pour des investissements grimpent de 1,9%.

La masse monétaire M3, servant d’indicateur avancé de l’inflation, a de son côté accéléré sa croissance à 1,3% en avril, au plus haut depuis un an.

C’est le signe que la migration des dépôts à vue vers une épargne moins liquide et offrant des intérêts, comme le livret A en France, est moins forte qu’il y a un an.

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