Zone euro: la croissance des crédits au secteur privé décélère

AWP

1 minute de lecture

Les crédits aux entreprises non financières et aux ménages européens ont progressé de 3,3% en octobre, après 3,4% en septembre.

La croissance des crédits accordés par les banques de la zone euro aux particuliers et aux entreprises de la région a légèrement décéléré en octobre, selon des chiffres publiés mercredi par la Banque centrale européenne(BCE).

Les crédits aux entreprises non financières et aux ménages européens, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 3,3% en octobre, après 3,4% en septembre.

Dans le détail, la croissance des prêts octroyés aux entreprises industrielles et commerciales a ralenti à 3,9% sur un an, contre 4,3% en septembre, et s’est stabilisée à 3,2% concernant les crédits aux ménages.

En données non ajustées, moins représentatives des crédits véritablement accordés, les prêts aux ménages ont vu leur hausse accélérer légèrement à 3,2%, après 3,1% en septembre.

La croissance des crédits à la consommation a accéléré à 7,1%, soit deux dixièmes de point de plus qu’en septembre, tandis que les prêts immobiliers ont augmenté de 3,3%, après 3,2% en septembre.

La croissance de la masse monétaire M3, agrégat utilisé par la BCE comme un indicateur avancé de l’inflation, s’est reprise à 3,9%, après 3,6% en septembre et 3,5% en août.

La BCE est sur le point de cesser un programme d’assouplissement quantitatif ou «QE» lancé en mars 2015, qui l’aura vue d’ici décembre déverser 2.600 milliards d’euros de liquidités sur le marché pour racheter aux banques de la dette privée et publique.

Son pari était au départ que cet argent, une fois redistribué dans l’économie, soutiendrait la croissance et les prix.

L’effet multiplicateur sur les prix a commencé à se faire sentir si bien que l’institut monétaire de Francfort se dit confiant dans l’atteinte d’un taux d’inflation légèrement inférieur à 2% sur la durée.

Lors de sa prochaine réunion de politique monétaire le 13 décembre, la BCE devrait ainsi «décider de mettre un terme aux achats nets d’actifs, comme prévu», a déclaré lundi Sabine Lautenschläger, membre du directoire, dans un entretien à l’AFP.

Ultérieurement, la BCE décidera «en fonction de ce que nous diront les données» de remonter ses taux d’intérêt, actuellement au plus bas, a-t-elle expliqué, voyant ce premier pas s’effectuer «à l’été ou à l’automne» 2019

A lire aussi...