Le taux d’inflation annuel de la zone euro a reculé en février pour le quatrième mois consécutif, à 8,5%, après 8,6% en janvier.
Le taux d’inflation annuel de la zone euro a reculé en février pour le quatrième mois consécutif, à 8,5% sur un an, après 8,6% en janvier, selon Eurostat, mais la baisse est moins forte que prévu en raison des tarifs élevés de l’alimentation.
Les experts interrogés par Factset et Bloomberg tablaient respectivement sur un taux de 8,2% et 8,3%.
L’inflation avait atteint son point haut en octobre, à 10,6%, après un an et demi de hausse ininterrompue, accélérée par la guerre en Ukraine.
Après des baisses marquées en novembre, décembre et janvier, grâce à une accalmie sur les prix de l’énergie (électricité, gaz, pétrole), le ralentissement de l’inflation a donc marqué un coup d’arrêt le mois dernier.
Il s’explique d’abord par l’accélération des prix de l’alimentation. En hausse de 15% sur un an en février, ils sont devenus le premier moteur de l’inflation, passant devant l’énergie dont les tarifs ont progressé en moyenne de 13,7%, selon les données publiées jeudi par l’office européen des statistiques.
De leur côté, les prix des biens industriels ont augmenté le mois dernier de 6,8% sur un an, soit 0,2 point de plus qu’en janvier.
Dans les services, l’inflation accélère aussi légèrement à 4,4% (+0,2 point).
Parmi les 20 pays de la zone euro, les taux d’inflation les plus faibles en février ont été enregistrés au Luxembourg (4,8%) et en Belgique (5,5%).
La France (7,2%) fait toujours partie des pays les mieux lotis, faisant bien mieux que l’Italie (9,9%) ou l’Allemagne (9,3%).
Comme les mois précédents, l’inflation a été la plus forte dans les pays baltes, Lettonie (20,1%), Estonie (17,8%) et Lituanie (17,2%), d’après les données harmonisées d’Eurostat.