USA/Chicago: l’activité manufacturière ralentit plus que prévu en juin

AWP

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L’indice ISM est tombé à 66 points, son niveau le plus bas en quatre mois alors que les analystes tablaient sur 70 points.

L’activité manufacturière de la région de Chicago a ralenti plus que prévu en juin après un record enregistré le mois précédent, selon l’indice des directeurs d’achats de la fédération ISM publié mercredi.

L’indice est tombé à 66 points, son niveau le plus bas en quatre mois alors que les analystes tablaient sur 70 points. En mai, il s’était au contraire hissé à 75,2 points, son plus haut niveau depuis novembre 1973.

Pour l’ensemble du deuxième trimestre, l’indice a bondi de 7,9 points à 71,1, son plus haut niveau trimestriel depuis le quatrième trimestre 1973, a précisé ISM dans un communiqué.

En juin, la composante de l’indice mesurant les nouvelles commandes est tombé à un plus bas en trois mois mais là encore, sur l’ensemble du trimestre, elle bondit à 73 points, son plus haut niveau depuis le troisième trimestre de 1983.

«Certaines entreprises ont déclaré avoir ralenti leur production en raison de pénuries de matériaux», a noté ISM.

«Cet indice est très volatile d’un mois sur l’autre», a commenté Rubeela Farooqi, économiste en chef pour HFE.

Elle souligne néanmoins que d’autres enquêtes régionales font apparaître «un net ralentissement, suggérant un recul en juin bien que le niveau d’activité demeure élevé».

«L’indice PMI de Chicago a été encore plus volatil que d’habitude ces derniers mois, probablement parce qu’il est particulièrement sensible aux fluctuations des commandes d’avions Boeing», a abondé Ian Shepherdson, chef économiste chez Pantheon Macroeconomics, rappelant que l’avionneur avait son siège à Chicago.

«Les commandes de Boeing ont rebondi ces derniers mois, bien que les annulations se soient également poursuivies à un niveau élevé», a-t-il ajouté.

Dans ce contexte, les mouvements de l’indice d’un mois à l’autre sont «très difficiles à prévoir», estime l’économiste.

«D’une manière générale, le secteur manufacturier est près de ses niveaux enregistrés avant le début de la pandémie avec des stocks bas et des goulets d’étranglement sur les chaînes d’approvisionnement», a noté par ailleurs Mme Farooqi.

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