USA: nouvelle chute de la confiance des consommateurs en avril

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Selon l’estimation préliminaire de l’Université du Michigan, l’indice de confiance descend à 50,8, soit un repli de près de 11% sur un mois.

La confiance des consommateurs a reculé fortement en avril aux Etats-Unis pour le quatrième mois d’affilée, avec des sondés qui redoutent une inflation massive, une dégradation de l’activité économique et une hausse du chômage, selon un baromètre régulier publié vendredi.

Un indice évaluant cette confiance a reculé à 50,8 en avril, ce qui représente un repli de près de 11% sur un mois, selon une estimation préliminaire de l’Université du Michigan qui fait référence, et cite les inquiétudes sur l’offensive douanière des Etats-Unis comme principal tourment.

Les analystes s’attendaient à un repli moindre, autour de 54,6, selon le consensus publié par MarketWatch.

«Ce recul a été, comme les mois précédents, généralisé et unanime quels que soient l’âge, le revenu, le niveau d’études, le lieu de vie ou l’appartenance politique», souligne la directrice de cette enquête de l’Université du Michigan, Joanne Hsu, citée dans un communiqué.

Le moral des consommateurs, ajoute-t-elle, «est maintenant 30% plus bas qu’en décembre 2024 en raison des inquiétudes grandissantes autour des développements de la guerre commerciale».

Elle relève aussi que les anticipations d’inflation ont bondi à leur plus haut niveau depuis 1981.

Ces craintes quant à l’inflation future «ne devraient pas être ignorées et sont alimentées par les droits de douane», remarque dans une note l’économiste Ryan Sweet, chez Oxford Economics.

«Historiquement, ajoute-t-il, les prix du carburant et de la nourriture influent la perception des consommateurs en matière d’inflation» mais «le recul de prix à la pompe» n’apaise pas les inquiétudes cette fois-ci.

Les consommateurs «sont passés d’anxieux à tétanisés», estime Pantheon Macroeconomics dans une note.

«La question est: comment cela se traduit sur les dépenses ? (...) La tendance jusqu’ici a été de voir les gens consommer tant qu’ils avaient l’argent pour», observe Robert Frick, économiste chez Navy Federal Credit Union.

La consommation est le moteur de la croissance américaine. Les économistes s’attendent à ce qu’elle se grippe si les ménages freinent leurs dépenses et mettent de l’argent de côté pour parer les à-coups économiques.

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