Les commandes de biens durables en août aux Etats-Unis sont reparties à la hausse au mois d’août, après une baisse marquée le mois précédent, profitant notamment des commandes dans le secteur de la défense, selon les données publiées mercredi par le ministère du Commerce.

Le montant total des commandes s’est élevé à 284,7 milliards de dollars, soit une hausse de 0,2% par rapport au mois de juillet, pour lequel les données ont été par ailleurs revues en légère baisse (-5,6% au lieu de -5,2% annoncé initialement).

Les commandes du mois d’août se sont démarquées de ce qu’avaient anticipé les analystes, qui tablaient plutôt sur un recul de 0,2%, selon le consensus publié par briefing.com.

Hors transports, dont l’activité est toujours fortement liée aux commandes d’appareils dans le transport aérien et dont les livraisons varient d’un mois sur l’autre, les commandes progressent un peu plus, de l’ordre de 0,4%.

Si l’on exclut cette fois les commandes militaires, également très variables d’un mois sur l’autre, les commandes sont en revanche en recul de 0,7%.

Dans le détail, le secteur des transports est en léger recul, de 0,2%, baisse qui s’explique avant tout par le fort recul des commandes dans l’aérien civil, en baisse de 14,8%, et des appareils militaires (-8,3%).

A l’inverse les autres véhicules motorisés, en particulier voitures, deux roues et poids lourds, sont en légère hausse par rapport à juillet (+0,3%).

Du côté des livraisons, la tendance est également légèrement positive, avec une hausse de 0,5%, profitant principalement de la reprise des équipements de transports, après deux mois de baisse consécutifs.

Les inventaires des entreprises sont également en très légère progression, de 0,2%, alors que les commandes non réalisées augmentent également, pour le huitième mois d’affilée.

Les biens considérés comme durables sont ceux utilisés pendant trois ans ou plus, comme les voitures et les appareils électroménagers ou électroniques.

La banque centrale américaine, la Fed, a annoncé le 20 septembre un maintien des taux à leur niveau actuel, le plus élevé depuis 22 ans.

Mais elle prévoit une hausse supplémentaire des taux d’ici fin-2023, et les voit rester en 2024 plus haut que ce qu’elle anticipait auparavant.

Car le ralentissement de l’inflation pourrait être moins rapide qu’espéré. Après avoir ralenti pendant un an, la hausse des prix a rebondi cet été aux Etats-Unis, en raison notamment de la hausse mondiale des prix du pétrole.

Elle s’est établie en août à 3,7% sur un an, selon l’indice CPI. L’indice PCE, privilégié par la Fed, était de 3,3% en juillet, les données d’août seront publiées vendredi.