USA: le rebond de l’inflation, principal risque pour la stabilité financière, selon la Fed

AWP

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«Le risque de pressions inflationnistes persistantes conduisant à une politique monétaire plus restrictive que prévu est resté le risque le plus fréquemment cité», détaille la Réserve fédérale dans son rapport semi-annuel.

Le rebond de l’inflation aux Etats-Unis, à cause duquel les taux risquent de rester élevés plus longtemps que prévu, est vu comme le principal risque pour la stabilité financière, selon une enquête de la banque centrale américaine (Fed) publiée vendredi.

«Le risque de pressions inflationnistes persistantes conduisant à une politique monétaire plus restrictive que prévu est resté le risque le plus fréquemment cité», détaille la Fed dans son rapport semi-annuel de stabilité financière.

Ce risque est «mentionné par près des trois quarts des participants à l’enquête», réalisée de fin janvier à fin mars auprès de responsables d’institutions financières.

L’inflation, qui avait nettement ralenti au cours des derniers mois de 2023, a accéléré de nouveau depuis janvier.

Cela devrait conduire les responsables de la Fed à la prudence, avant de commencer à abaisser les taux. Ceux-ci, relevés face à la forte inflation, se trouvent dans la fourchette de 5,25-5,50%, leur plus haut niveau depuis 20 ans.

Les marchés qui, il y a quelques semaines encore, tablaient sur une première baisse en juin, l’attendent désormais plutôt pour septembre, voire novembre, selon l’estimation de CME Group.

La Fed mentionne également les craintes qu’«une aggravation des tensions géopolitiques mondiales pourrait entraîner de vastes retombées néfastes».

Ainsi, «le conflit au Moyen-Orient et la guerre en cours entre la Russie et l’Ukraine présentent des risques pour l’activité économique mondiale, notamment la possibilité de perturbations durables des marchés de l’énergie et des matières premières ainsi que des chaînes de valeur mondiales», souligne la Fed.

«Une nouvelle escalade des tensions géopolitiques ou de l’incertitude politique pourrait réduire l’activité économique, stimuler l’inflation et accroître la volatilité sur les marchés financiers», relève encore l’institution dans ce rapport.

Cela pourrait conduire le système financier mondial à être «affecté par un recul de la prise de risque, une baisse des prix des actifs et des pertes pour les entreprises et les investisseurs américains et étrangers exposés».

Les responsables qui ont été interrogés mentionnent encore l’élection présidentielle de novembre comme risque, car porteuse d’»incertitude politique».

En revanche, la part des participants «mentionnant le potentiel de pertes importantes en matière d’immobilier d’entreprise, la réémergence des tensions dans le secteur bancaire, les inquiétudes concernant la viabilité de la dette budgétaire et la volatilité des marchés» est en baisse, bien que toujours élevée.

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