USA: le marché de l’emploi montre des premiers signes de ralentissement

AWP

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Entre le 27 février et le 4 mars, 211’000 personnes se sont inscrites pour recevoir une allocation chômage. «Les inscriptions restent exceptionnellement faibles par rapport aux niveaux historiques», souligne Michael Pearce d’Oxford Economics.

Le marché de l’emploi aux Etats-Unis a montré des premiers signes de ralentissement, avec notamment une hausse des inscription au chômage la semaine passée supérieure aux attentes, selon les données publiées jeudi par le ministère du Travail.

Entre le 27 février et le 4 mars, 211’000 personnes se sont inscrites pour recevoir une allocation chômage après une perte d’emploi, 21’000 de plus que la semaine précédente mais également supérieure aux prévisions des analystes, qui tablaient sur 198’000, selon le consensus publié par briefing.com.

Il s’agit du nombre le plus élevé observé depuis le début de l’année.

«Les inscriptions restent exceptionnellement faibles par rapport aux niveaux historiques», a cependant souligné dans une note Michael Pearce, chef économiste pour Oxford Economics.

Cependant, il est selon lui «possible que ce soit un premier signe que les suppressions d’emplois annoncés commencent à se concrétiser en pertes d’emploi».

Le taux de chômage était en janvier au plus bas depuis 1969, à 3,4%. Les chiffres de février seront publiés vendredi, et le chômage est attendu stable, mais les créations d’emplois deux fois moins élevées qu’en janvier (225.000 attendues).

Sur l’ensemble du mois de février, les employeurs américains ont supprimé 77.770 emplois, moins qu’en janvier mais quatre fois plus qu’en février 2022, selon une étude du cabinet de consultants Challenger, Gray & Christmas, également publié jeudi.

Il s’agit du plus grand nombre de suppressions d’emploi pour un mois de février depuis 2009, alors en pleine crise des subprimes. Les suppressions d’emploi cumulées en janvier et février sont également les plus élevées depuis 2009.

«Il semble clair que les employeurs restent attentifs à la hausse des taux prévue par la Fed. Ils s’attendent à un retournement (de l’économie américaine, NDLR) et baissent leurs dépenses partout», a estimé le vice-président du cabinet, Andrew Challenger, cité dans un communiqué.

Les suppressions d’emploi restent pour l’instant concentrées sur le secteur de la tech mais sont également en hausse dans le commerce de détail et la finance.

«En février, des suppressions d’emploi sont intervenues dans tous les secteurs» étudiés par le cabinet, a précisé M. Challenger.

L’inflation est repartie à la hausse en janvier, à 5,4% sur un an, selon l’indice PCE, privilégié par la Fed, et qu’elle veut ramener autour de 2%.

Une autre mesure, l’indice CPI, sur lequel sont indexées les retraites, a légèrement ralenti sur un an, à 6,4%, s’accélérant toutefois sur un mois pour la première fois depuis septembre.

L’inflation CPI de février sera publiée mardi.

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