USA: hausse modérée des créations d’emplois dans le secteur privé en février

AWP

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L’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab annonce 140’000 postes créés, contre 111'000 en janvier. Les analystes tablaient sur 150’000.

Les entreprises du secteur privé aux Etats-Unis ont créé 140’000 emplois en février, soit plus qu’en janvier mais moins qu’attendu, et la hausse des salaires s’est accélérée pour les personnes qui ont changé d’emploi, une première depuis novembre 2022, selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée mercredi.

Les analystes, cependant, attendaient un peu plus. Ils tablaient sur 150’000 emplois privés créés, d’après le consensus de Market Watch.

En janvier, 111’000 emplois privés avaient été créés, selon des données révisées en hausse, parues mercredi.

«Les créations d’emplois restent solides. Les hausses de salaires ont tendance à baisser mais restent supérieures à l’inflation», a commenté Nela Richardson, cheffe économiste d’ADP, citée dans le communiqué.

Les augmentations de salaires ont, en effet, ralenti pour ceux qui ont gardé leur emploi, à 5,1% sur un an, la plus faible augmentation depuis août 2021.

Mais pour ceux qui ont changé d’emploi, les salaires ont grimpé de 7,6% sur un an, repartant à la hausse pour la première fois depuis novembre 2022.

Les données montrent «un certain ralentissement de la croissance de l’emploi dans le secteur privé», a relevé Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics.

«Le marché du travail devrait encore se détendre en raison des effets d’une politique monétaire restrictive. Mais nous prévoyons que la croissance de l’emploi restera positive et que le taux de chômage restera faible», a-t-elle ajouté.

3,4 millions de démissions

Les chiffres officiels de l’emploi en février aux Etats-Unis seront publiés vendredi. Les créations d’emplois sont attendues en net ralentissement, à 198’000, près de la moitié seulement de celles de janvier. Le taux de chômage, lui, devrait rester stable à 3,7%.

Fin janvier, 8,9 millions de postes étaient vacants, en très légère baisse par rapport à décembre, selon des données publiées, mercredi également, par le département du Travail dans son rapport JOLTS. Il y a eu 3,4 millions de démissions en janvier, là aussi un chiffre sensiblement identique à celui de décembre.

La situation de l’emploi est scrutée de près par la banque centrale américaine (Fed), dont l’objectif est de faire baisser durablement l’inflation, sans provoquer de flambée du chômage.

Une pénurie de main-d’oeuvre pendant plus de deux ans avait alimenté cette hausse des prix, mais la situation se rééquilibre progressivement.

L’inflation «s’est considérablement atténuée», et ce «sans augmentation significative du chômage», devrait ainsi saluer mercredi le président de la Fed, Jerome Powell, à la Chambre des représentants, selon son discours publié avant son audition.

Après avoir relevé ses taux à partir de mars 2022 jusqu’à 5,25%-5,50% dans le but de lutter contre la forte inflation, la Fed envisage désormais de baisser les taux.

Mais ses responsables ont prévenu ces dernières semaines qu’ils préféraient attendre plusieurs mois pour être certains que les prix ne se remettent pas à flamber.

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