USA: baisse inattendue du taux de chômage à 6,3% en janvier

AWP

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L’économie américaine a créé 49’000 emplois le mois dernier. Les analystes tablaient toutefois sur 50'000 créations de postes.

Le taux de chômage aux Etats-Unis a reculé en janvier et l’économie a recommencé à créer des emplois mais à un rythme faible, signe que la pandémie restreint toujours l’activité économique.

Le taux de chômage s’est établi à 6,3%, contre 6,7% en novembre et en décembre, et 49’000 emplois ont été créés, a annoncé vendredi le ministère du Travail.

Les créations d’emplois observées en janvier sont un renversement de tendance après que l’économie en a détruit en décembre pour la première fois depuis avril. Les analystes tablaient sur un taux de chômage stable à 6,7% et sur 50’000 créations d’emplois.

Elles sont certes un signe encourageant mais leur rythme lent suggère que le marché du travail est loin d’être rétabli des dégâts causés par la pandémie.

«En janvier, les créations d’emplois notables dans les services aux entreprises et dans l’enseignement public et privé ont été contrebalancées par des pertes dans les loisirs et l’hôtellerie, dans le commerce de détail, dans les soins de santé et dans le transport et la logistique», détaille le ministère dans un communiqué.

Plus d’un tiers des chômeurs est désormais sans emploi depuis plus de six mois, et 6 millions de personnes travaillent à temps partiel contraint.

Le nombre de personnes considérées comme sans emploi est de 10,1 millions, près de deux fois plus qu’avant la crise.

Allocation pour 17 millions de personnes

Et cela ne prend pas en compte une importante partie des personnes qui ont perdu leur emploi -travailleurs indépendants, par exemple - puisqu’au total, plus de 17 millions d’Américains touchent une allocation chômage, selon les données qui avaient été publiées jeudi.

Par ailleurs, les inégalités continuent de se creuser, puisque le chômage est le plus bas chez les travailleurs blancs (5,7%), recule un peu mais reste très élevé chez les travailleurs hispaniques (8,6%) et surtout noirs (9,2%), et est même en hausse pour les travailleurs asiatiques (6,6%).

«Alors que l’économie a passé le pire de la troisième vague du COVID et que l’optimisme lié aux vaccins s’installe, le marché du travail affiche un faible rythme cardiaque», a commenté Gregory Daco, analyste pour Oxford Economics, dans un communiqué.

La pandémie avait, en deux mois, fait grimper le taux de chômage des Etats-Unis de 3,5% en février, son plus bas en 50 ans, à 14,8% en avril, son plus haut en 80 ans.

Une grosse moitié seulement des 22 millions d’emplois qui avaient alors été détruits a été recréée.

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