Un régulateur US envisage des actions contre la domination de Facebook

AWP

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L’Agence fédérale de régulation du commerce pourrait interdire à Facebook de renforcer l’interopérabilité entre ses différents services, indique le Wall Street Journal.

L’action de Facebook perdait 2,82% en Bourse jeudi alors qu’une autorité fédérale américaine envisage de prendre des mesures contre le géant des réseaux sociaux, qui domine le secteur grâce à ses différentes plateformes, d’après un article du Wall Street Journal (WSJ).

L’Agence fédérale de régulation du commerce (FTC) pourrait interdire à Facebook de renforcer l’interopérabilité entre ses différents services (les réseaux Facebook et Instagram, et les messageries Messenger et WhatsApp, notamment), selon des sources du quotidien américain.

Les grands acteurs d’internet, dont Facebook et Google, sont visés par plusieurs grandes enquêtes aux Etats-Unis, menées par les Etats américains et certaines autorités fédérales qui s’inquiètent de leur façon de gérer les données personnelles et d’éventuelles pratiques anti-concurrentielles.

La FTC se concentre dans ce cas sur la manière dont Facebook optimise ses produits en reliant ses applications, d’après le WSJ. «Une injonction pourrait tenter d’empêcher Facebook d’intégrer encore plus ses applis entre elles», explique le journal.

Certains membres de l’autorité envisagent une telle injonction comme une étape vers un potentiel démantèlement de la firme californienne, assurent les journalistes.

La FTC a refusé de commenter l’article et Facebook n’a pas immédiatement répondu aux sollicitations de l’AFP.

Le groupe de Mark Zuckerberg s’est plusieurs fois défendu sur le sujet de la concurrence, argumentant notamment que sa très grande taille lui donnait les moyens de lutter contre les utilisations des réseaux sociaux à des fins illégales ou délétères (désinformation, propagation de contenus répréhensibles, manipulation des personnes, etc.).

«Quand nous savons que quelqu’un fait quelque chose de mal sur Facebook ou Instagram nous pouvons souvent agir sur leur compte sur Messenger et WhatsApp, et vice et versa», expliquaient ainsi lundi Will Cathcart et Stan Chudnovsky, les vice-présidents du groupe en charge des deux messageries, dans une lettre adressée à des ministres britannique, américains et australien sur la confidentialité des messages échangés par les utilisateurs.

Cet été, la commission judiciaire de la Chambre des représentants a annoncé l’ouverture d’une enquête, soutenue par des élus des deux partis, sur «la concurrence sur le marché numérique». Au niveau fédéral, une vaste investigation sur d’éventuelles pratiques anti-concurrentielles des grands groupes technologiques a été lancée fin juillet par le ministère de la Justice.

La sénatrice américaine Elizabeth Warren, candidate à l’investiture démocrate, prône elle un démantèlement des géants technologiques.

Les plateformes de Facebook sont fréquentées tous les mois par près de 2,5 milliards de personnes dans le monde.

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