UE: le sommet sur les postes clés dans l’impasse

AWP

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Le sommet, qui avait commencé avec trois heures de retard, a été suspendu vers 23h30 pour permettre à Donald Tusk de mener des consultations bilatérales avec chacun des dirigeants.

Les dirigeants européens tentaient dans la nuit de dimanche à lundi de sortir leurs négociations de l’impasse, provoquée par leurs dissensions sur la répartition des postes de pouvoir de l’UE. De nombreuses délégations évoquaient l’hypothèse d’un nouveau sommet.

«Ce sommet a été très mal préparé», a lâché un diplomate européen contrarié par des consultations qu’il a jugées insuffisantes sur la proposition soumise aux 28 par le président du Conseil européen Donald Tusk.

Le sommet, qui avait commencé avec trois heures de retard, a été suspendu vers 23h30 pour permettre à M. Tusk de mener des consultations bilatérales avec chacun des dirigeants, a annoncé son porte-parole. Elles étaient toujours en cours à 05h00.

Le sommet a déraillé avant même d’avoir commencé, lorsque les dirigeants membres du parti populaire européen (PPE/droite) ont rejeté l’accord accepté par la chancelière allemande Angela Markel pendant le sommet du G20 à Osaka.

Pour la première fois, elle a été ouvertement contestée pendant un sommet du PPE et accusée d’avoir accepté un accord contraire à celui initialement étudié par sa famille politique.

Accord «détruit» à Osaka

Premier parti politique au Conseil et au Parlement européen, le PPE a vu son candidat, l’Allemand Manfred Weber, recalé lors du précédent sommet le 20 juin.

Il a accepté de soutenir la nomination du candidat de la famille sociale-démocrate, le Néerlandais Frans Timmermans, à condition d’obtenir les présidences du Parlement européen et du Conseil, ont indiqué à l’AFP deux sources qui ont participé aux négociations.

Les sociaux-démocrates, deuxième force politique au Conseil et au Parlement, soutiennent la revendication du PPE, ont précisé ces deux sources. Mais les libéraux ont refusé les termes de cet accord.

Ils ont obtenu d’Angela Merkel la présidence du Conseil lors des discussions en marge du sommet du G20 vendredi et samedi à Osaka, ce qui a déclenché la colère du PPE. «L’accord a été détruit» à Osaka, a déploré un responsable du PPE, sous couvert de l’anonymat. «Il est mort. Il n’y aura pas d’accord ce soir», a-t-il affirmé.

La droite tient la clef de ces nominations. Aucune solution ne peut être avalisée sans le soutien de cette famille politique, car aucune majorité n’est possible sans les votes de son groupe au Parlement européen.

Les dirigeants du PPE ont toutefois laissé Donald Tusk tenter de sauver le sommet avec la recherche d’un consensus sur la base du premier accord entre le PPE et les sociaux-démocrates.

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