UBS aux portes du top 10 des banques européennes

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Le numéro un bancaire suisse a gravi en 2018 un échelon dans le classement de la société de conseil Zeb. Les quatre autres banques systémiques suisses figurent également dans ce palmarès.

Dix ans après son sauvetage par les autorités suisses, UBS a gravi en 2018 un échelon dans la hiérarchie des banques européennes, selon une étude de la société de conseil Zeb. Le numéro un bancaire helvétique figure désormais au 11e rang d’un classement dominé par le géant britannique HSBC et les françaises BNP Paribas et Crédit Agricole.

Les quatre autres banques systémiques suisses figurent également dans ce palmarès, qui englobe les 50 plus grands établissements du continent en termes de somme au bilan.

L’année dernière, UBS a dépassé l’italien Unicredit grâce à des actifs totaux de 838,5 milliards d’euros. Credit Suisse a été rétrogradé à la 14e position (779,1 milliards) suite à la croissance du bilan d’un autre groupe italien, Intesa Sanpaolo.

Les autres établissements helvétiques sont relégués loin derrière. Raiffeisen a conservé sa 37e position (200 milliards au bilan), tout comme la Banque cantonale de Zurich, toujours 43e à 150,3 milliards. Postfinance demeure avant-dernier (104,9 milliards).

Les banques françaises sont bien représentées dans le top dix européen, en ajoutant Société Générale et BPCE, respectivement 6e et 7e. La Grande-Bretagne n’est pas en reste avec Barclays (8e) et Lloyds (9e). Le classement est complété par l’espagnole Banco Santander (4e), l’allemande Deutsche Bank (5e) et la néerlandaise ING (10e).

Problème de rentabilité

Les chiffres compilés par Zeb démontrent qu’UBS présente la meilleure rentabilité parmi les banques suisses du classement, si l’on prend en compte le rendement des fonds propres (RoE), de 8,6%. Elle dépasse la majorité des établissements du top dix.

La Banque cantonale de Zurich présente la meilleure structure de coûts, avec un rapport entre les dépenses et les revenus de 61,3%, parmi les plus bas des grands acteurs européens.

En termes de capitalisation, Credit Suisse se démarque par des ratios peu fournis. Le numéro deux helvétique se situe nettement dans la seconde moitié du classement. UBS fait mieux, mais demeure sous la moyenne européenne de ratio de fonds propres durs.

Dans leur commentaire général, les spécialistes de Zeb estiment que la rentabilité moyenne du secteur bancaire européen, mesurée au Roe, pourrait être divisée par deux d’ici 2023, sous l’effet de la pression réglementaire et des turbulences conjoncturelles. Il s’agit d’un problème central.

Même en cas de rebond économique du Vieux continent, les établissements pourraient à peine satisfaire les attentes des investisseurs, avertit la société de conseil. La numérisation des activités est présentée comme le remède à la sinistrose qui est promise aux banques qui ne feront pas évoluer leur modèle d’affaires.

La capitalisation des banques européenne est solide, ce qui n’exclut pas un risque systémique, préviennent les auteurs de l’étude.

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