Thales: le carnet de commandes à un «plus haut historique» en 2023

AWP

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Thales a dégagé un chiffre d’affaires de 18,4 milliards d’euros l’an passé, en hausse de 4,9%, soit +7,9% à périmètre et taux de change constants.

Le carnet de commandes de Thales a atteint 45,3 milliards d’euros en 2023, en hausse de 10%, atteignant «un plus haut historique», porté notamment par la défense et la sécurité numérique, a annoncé mardi le groupe de défense et de technologies français.

Thales a dégagé un chiffre d’affaires de 18,4 milliards d’euros l’an passé, en hausse de 4,9%, soit +7,9% à périmètre et taux de change constants.

«C’est une nouvelle année record sur à peu près tous les indicateurs économiques, qui traduit la bonne santé du groupe, son bon positionnement sur les marchés et le bon dynamisme des marchés», s’est félicité son PDG Patrice Caine au cours d’une conférence téléphonique.

Le bénéfice net accuse toutefois une baisse de 9%, à 1,02 milliard d’euros en raison d’une charge exceptionnelle liée à la mise en place d’une couverture d’assurance de ses engagements au titre du régime de retraite britannique, explique Thales dans un communiqué. Ajusté de cette charge, le bénéfice net ressort à 1,7 milliard d’euros, en hausse de 14%.

A périmètre et taux de change constants, les prises de commandes ont été stables (+0,2%) en 2023, à 23,1 milliards d’euros, après avoir été dopées l’année précédente par la commande géante de 80 avions de combat Rafale par les Emirats arabes unis.

Elles ont été tirées par la défense, qui représente la moitié du chiffre d’affaires du groupe, qui bénéficie de la hausse des budgets militaires dans le monde, ainsi que par l’activité aéronautique, qui avait été sinistrée pendant la pandémie.

Sur les 25 «grands contrats», ceux d’une valeur supérieure à 100 millions d’euros, engrangés par Thales en 2023, 18 concernent le secteur de la défense, sept la division Aérospatiale, regroupant les activités d’aéronautique civile et spatiale.

Pour 2024, Thales table sur un chiffre d’affaires compris entre 19,7 et 20,1 milliards d’euros, soit une croissance organique de 4 à 6%, sur une marge opérationnelle comprise entre 11,7 et 12%, contre 11,6% en 2023.

 

Thales va supprimer 1300 postes dans son activité spatiale

Thales va supprimer et redéployer au sein du groupe 1.300 postes, dont 1.000 en France, au sein de sa branche spatiale Thales Alenia Space, en raison d’une baisse de la demande dans le domaine des satellites de télécommunications commerciales, a annoncé mardi l’entreprise.
«Il y aura zéro départ contraint, ce sont des gens qui vont continuer de travailler pour Thales, simplement sur d’autres activités», a affirmé le PDG Patrice Caine lors d’une conférence téléphonique en présentant les résultats annuels du groupe de technologies et de défense, mettant en avant le besoin de «ne pas perdre nos compétences».
Thales Alenia Space, coentreprise avec le groupe italien Leonardo dont Thales détient les deux tiers, emploie actuellement 8.600 personnes, principalement en France et en Italie.
Si l’activité spatiale bénéficie de «perspectives de croissance favorable dans l’essentiel de ses activités», notamment pour ce qui concerne l’observation de la Terre, l’exploration et la navigation ainsi que les télécommunications militaires et les services, la situation est plus compliquée pour les télécoms civils.
L’activité des télécommunications civiles représente environ 700 millions d’euros, soit un tiers du chiffre d’affaires de Thales Alenia Space.
«La principale explication, c’est la réduction du marché des satellites géostationnaires qui, en moyenne, était à une vingtaine de satellites par an dans un passé récent et qui se stabilise aujourd’hui à une dizaine de satellites géostationnaires par an (...) donc il faut s’adapter», a expliqué Patrice Caine.
Les fabricants historiques comme Airbus et Thales sont confrontés à l’essor de nouveaux acteurs qui déploient des satellites et des constellations à moindre coût en orbite basse.
Le patron de Thales place toutefois ses espoirs dans le projet de future constellation européenne de communication Iris2, dont le contrat à un consortium incluant Thales doit être prochainement notifié, ainsi que d’autres projets de constellations «en discussions», a-t-il évoqué, sans plus de précisions.
«Le redéploiement se fera sur les années 2024 et 2025 en concertation avec les instances représentatives des salariés», selon Thales.

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