Tessin: le secteur bancaire s’essouffle au quatrième trimestre

AWP

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Un optimisme tout relatif reste toutefois de mise pour les trois prochains mois, indique l’Office cantonal de la statistique.

Les instituts financiers tessinois ont connu une fin d’année difficile, marquée par les vicissitudes des marchés financiers, l’appréciation du franc face à l’euro et la saturation du marché immobilier au sud des Alpes. Un optimisme tout relatif reste toutefois de mise pour les trois prochains mois, indique mercredi l’Office cantonal de la statistique dans sa dernière enquête trimestrielle.

Les établissements jugeant positivement la marche des affaires actuelle conservent une majorité relative par rapport au dernier relevé d’octobre, mais leur part a chuté de 64% à 28%. Au contraire, les rangs des pessimistes se sont étoffés à 17%, après 2%, une tendance similaire à celle observée sur les places bancaires de Zurich et de Genève, selon les auteurs de l’étude.

Au cours des trois derniers mois de 2018, le nombre de banques signalant une hausse de la demande a diminué, alors que celui des participants faisant état d’une amélioration des résultats a augmenté, une situation qui s’explique par une baisse des coûts plus importante que celle des recettes.

Pour les prochains trois mois, les expectatives sont toujours optimistes en ce qui concerne l’évolution de la demande, tant de la part des entreprises suisses que de la clientèle étrangère, ainsi qu’en termes de résultats.

L’enquête menée par le Centre d’études conjoncturelles KOF confirme une marche des affaires mitigées, résume Franco Citterio, directeur de l’Association bancaire tessinoise (ABT), cité dans l’étude.

«D’un côté, la gestion patrimoniale a subi les effets des marchés boursiers (...) et l’appréciation du franc face à l’euro s’est traduit par une érosion des commissions de gestion. De l’autre, le secteur du crédit subit un ralentissement en raison de la saturation du marché immobilier», explique le patron de la faîtière.

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