Schengen: l’UE veut renforcer la libre circulation et le contrôle des frontières

AWP

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L’UE mise notamment sur la pleine interopérabilité d’ici 2023 des systèmes d’information pour l’enregistrement des entrées et sorties de Schengen.

La Commission européenne a présenté mercredi une stratégie pour renforcer les frontières extérieures de l’espace Schengen, et éviter que se perpétuent les contrôles au sein de cette zone de libre circulation introduits par plusieurs pays depuis 2015 et accentués par la pandémie.

«Nous savons qu’il y aura d’autres défis pour Schengen, et nous devons être mieux préparés à les affronter», a déclaré la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, à des journalistes.

Pour renforcer les contrôles aux frontières extérieures de la zone de libre circulation, l’UE compte sur le déploiement en cours du nouveau contingent permanent de Frontex, qui devrait atteindre 10’000 garde-côtes et garde-frontières d’ici 2027.

Elle mise aussi sur la pleine interopérabilité d’ici 2023 des systèmes d’information pour l’enregistrement des entrées et sorties de Schengen. La Commission a par ailleurs proposé dans le cadre de sa réforme de l’asile dans l’UE une procédure d’enregistrement des arrivées de migrants.

«Il y a une proportion assez importante de gens qui entrent dans l’UE sans être contrôlés, sans être enregistrés, c’est une source de préoccupation pour tout l’espace Schengen», a estimé la commissaire suédoise.

Elle compte présenter à la fin de l’année un «code de coopération policière dans l’UE» pour renforcer l’échange d’informations, et espère l’adoption prochaine du renforcement du mandat d’Europol.

Mme Johansson a indiqué être engagée dans un «dialogue» avec les Etats membres qui ont réintroduit des contrôles à leur frontière, en soulignant que cette mesure doit être prise «en dernier ressort» et «ne doit pas être permanente».

Contrôles réintroduits

Plusieurs pays dont la France ont réintroduit en 2015 des contrôles à leur frontière, en raison de menaces terroristes ou de la crise migratoire.

L’arrivée en 2020 de la pandémie de coronavirus a aussi conduit à des contrôles, cette fois pour des raisons sanitaires, occasionnant des embouteillages de camions et des problèmes d’approvisionnement, ainsi que d’importantes perturbations dans la vie quotidienne des travailleurs frontaliers notamment.

Pour vérifier la bonne application des règles de Schengen, notamment le contrôle des frontières extérieures, l’exécutif européen veut rendre plus efficaces ses visites surprises dans les Etats membres, en supprimant le préavis de 24 heures qui était jusque là appliqué.

L’espace Schengen regroupe 26 pays représentant 420 millions d’habitants, dont 22 membres de l’UE et quatre États associés: Norvège, Islande, Suisse et Liechtenstein.

La Commission a appelé le Conseil, institution représentant les Etats de l’UE, à donner son feu vert «dès que possible» à l’adhésion à Schengen de la Roumanie, la Bulgarie et la Croatie.

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