Roche: pas de scission prévue pour la division Diagnostics

AWP

1 minute de lecture

«Il n’y a aucun intérêt pour un spin-off», a confirmé le président du conseil d’administration Christoph Franz au site de Finanz und Wirtschaft.

Le géant pharmaceutique Roche veut conserver sa division Diagnostics, qui bénéficie clairement de la pandémie de coronavirus. «Il n’y a aucun intérêt pour un spin-off», a confirmé le président du conseil d’administration Christoph Franz dans une interview accordée mardi au site web Finanz und Wirtschaft.

Pour M. Franz, la COVID-19 et sa propagation ont montré à quel point le diagnostic et la thérapie étaient en étroite interaction. «Notre stratégie consiste précisément à faire progresser le concept de médecine personnalisée et à utiliser les médicaments de manière particulièrement ciblée. Si Roche peut à l’avenir soutenir cette approche avec des outils numériques, les synergies entre les deux divisions deviendront encore plus évidentes», a-t-il expliqué.

La création d’une troisième division sur le numérique est-elle à l’oeuvre? Cela «dépendra en grande partie de sa capacité à gagner de l’argent par ses propres moyens. Nous n’en sommes encore qu’au début», a tempéré le président.

Réticence à faire des acquisitions importantes

Il faut dire que Roche est très prudente en ce qui concerne les grandes acquisitions. «Le travail d’intégration est toujours synonyme de distraction. Nous préférons trouver des entreprises plus petites qui fonctionnent ensuite de manière aussi indépendante que possible au sein de Roche», a poursuivi Christoph Franz.

Quant aux vaccins, ce n’est pas pour Roche, selon le dirigeant. «Nous sommes très engagés dans la lutte contre la pandémie, mais Roche n’a jamais développé de vaccins et n’a pas l’intention de le faire. Il ne s’agit pas seulement de science, mais aussi de production, a-t-il avancé. Des centaines de millions de doses doivent être mises à disposition dans un délai très court», ce qui suppose des chaînes d’approvisionnement afférentes.

Appartenant à une famille privée, Roche n’est pas en mesure de lever des capitaux à grande échelle. De toute façon, «nous n’avons pas pour philosophie d’investir des fonds dans le rachat d’actions», a affirmé M. Franz. La famille propriétaire veut surtout investir dans l’activité principale.

La distribution plus importante aux actionnaires sera cependant poursuivie. «Lors de l’assemblée générale annuelle, les actionnaires voteront la 34ème augmentation consécutive. Je suis convaincu que nous serons en mesure de poursuivre cette politique», a déclaré le président.

A lire aussi...