La fintech britannique Revolut a annoncé jeudi dans un communiqué avoir reçu une licence bancaire «avec restrictions» au Royaume-Uni de la part du régulateur britannique sectoriel, la PRA, étape clé pour obtenir la reconnaissance tant attendue en devenant officiellement une banque dans son pays d’origine.
«Nous sommes incroyablement fiers d’atteindre cette étape importante dans le parcours de l’entreprise et nous veillerons à faire de Revolut la banque de choix pour les clients britanniques», a commenté Nik Storonsky, le directeur général de l’entreprise, qui dispose déjà d’une licence bancaire dans l’Union européenne (UE).
«Revolut entre désormais dans la phase de +mobilisation+, parfois appelée +autorisation avec restrictions+, une étape courante pour de nombreuses nouvelles banques au Royaume-Uni», a indiqué la fintech dans son communiqué.
Rien ne changera pour les clients de Revolut dans le pays pendant cette période «qui vise à permettre aux nouvelles banques comme Revolut d’achever le développement de leurs opérations bancaires avant de se lancer sur le marché», a-t-elle précisé.
Revolut a quasiment multiplié par deux l’an dernier son chiffre d’affaires, à 1,8 milliard de livres (2,1 milliards d’euros), pour un bénéfice net de 344 millions de livres (409 millions d’euros), selon son rapport annuel publié début juillet.
La fintech a notamment profité d’un nombre de clients en forte hausse: 12 millions recrutés l’an dernier, pour un total de 38 millions à fin décembre dernier, et 45 millions au dernier pointage de juin.
La France est aujourd’hui le deuxième marché pour Revolut en termes de croissance et de chiffre d’affaires. La néobanque y compte près de 3,5 millions de clients et devrait atteindre la barre des 4 millions avant la fin de l’année.
Mais si Revolut opère en Europe continentale grâce à une licence bancaire obtenue en Lituanie, cette consécration lui échappait jusqu’ici outre-Manche, où le régulateur la pressait d’améliorer ses contrôles internes.