Reprise rapide attendue après l’assouplissement des mesures

AWP

1 minute de lecture

«Si l’évolution épidémiologique permet l’assouplissement prévu des mesures contre le coronavirus, l’économie domestique devrait relever très rapidement la tête», indique le Secrétariat d’État à l’économie (Seco).

Après le fort recul attendu du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre, l’assouplissement des mesures destinées à enrayer la pandémie de coronavirus devrait se traduire par une reprise rapide de l’économie helvétique, selon le groupe d’experts de la Confédération, qui signale toutefois un contexte «d’extrême incertitude».

«Si l’évolution épidémiologique permet l’assouplissement prévu des mesures contre le coronavirus, l’économie domestique devrait relever très rapidement la tête», indique jeudi le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) dans un communiqué.

D’un côté, le public aura à nouveau accès à des possibilités de consommer, rendues pratiquement impossibles au cours des mois d’hiver, avec à la clé une hausse du chiffre d’affaires dans les secteurs concernés. Dans le même temps, l’industrie exportatrice devrait profiter de la reprise de la demande mondiale, entraînant une utilisation plus élevée des capacités de production, ce qui se traduira positivement sur l’activité d’investissement en Suisse.

Pour l’ensemble de l’économie, le groupe d’experts table toujours pour 2021 sur une croissance du PIB - corrigé des événements sportifs - de 3,0%, supérieure à la moyenne historique, avec une valeur en fin d’année supérieure au niveau d’avant la crise. Le chômage devrait reculer progressivement pour s’établir à 3,3% en moyenne, une prévision également inchangée.

Différents scénarios

«Ces prévisions postulent que la plupart des mesures d’assouplissement visées dès le printemps 2021 pourront être effectivement mises en place et qu’il ne sera plus nécessaire de renforcer les mesures d’endiguement du virus», préviennent toutefois les experts du Seco, soulignant que les principaux risques conjoncturels restent directement liés à l’évolution de la situation sur le front sanitaire.

Les économistes redoutent notamment que les effets de la pandémie entravent l’économie jusqu’en 2022 si des variants du virus devaient affaiblir l’efficacité des vaccins existants. Cela risquerait alors de se traduire par la suppression massive d’emplois et l’insolvabilité de nombreuses entreprises, ainsi que l’aggravation des risques liés à l’augmentation de la dette publique et privée.

Au contraire, si l’assouplissement des restrictions se concrétise, la reprise conjoncturelle devrait gagner en assise et certains secteurs particulièrement exposés, comme le tourisme international, pourraient progressivement sortir de la crise. En outre, le contexte international est un peu plus favorable, ce qui profite au secteur suisse des exportations.

Ces éléments ont conduit le groupe d’experts à revoir à la hausse leurs prévisions de croissance du PIB pour 2022 à 3,5%, contre 3,3% lors du dernier point de situation en décembre (3,3% hors événements sportifs, après 3,1%). Les projections concernant le chômage en revanche demeurent inchangées, à 3,0% en moyenne annuelle.

Au chapitre des risques, même si la crise pandémique a tendance à occulter le reste, le Seco rappelle ceux liés aux conflits commerciaux, à l’évolution incertaine des relations entre la Suisse et l’Union européenne, ainsi qu’une «correction sensible» dans le secteur de l’immobilier.

A lire aussi...