Repli des activités de fusions et acquisitions en 2019

AWP

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Cette année, le rythme devrait encore décélérer en raison des tensions avec l’Union européenne.

Les activités de fusions et acquisitions ont quelque peu ralenti en 2019, après un très solide millésime 2018. Cette année, le rythme devrait encore quelque peu décélérer en raison notamment des tensions avec l’Union européenne.

Selon le rapport annuel du cabinet d’études KPMG, le nombre de fusions et acquisitions a atteint l’année dernière 402 opérations pour un volume total de 127 milliards de dollars (quasiment autant en francs). C’est nettement moins que les 493 transactions pour un total de 132,9 milliards réalisées en 2018 et loin du record de 2014 et ses 188,1 milliards.

L’externalisation en février 2019 par Novartis de sa filiale de produits ophtalmologiques Alcon s’est taillée la part du lion avec un volume de 31 milliards de dollars. La vente de Nestlé Skin Health par le géant de Vevey pour 10,2 milliards suit dans le classement des plus importantes opérations en 2019, devant The Medicines Company rachetée pour 9,7 milliards par Novartis, a énuméré KPMG dans son étude publiée jeudi.

Malgré un repli, l’année précédente a été «dynamique», portée par une solide conjoncture en Suisse, des taux bas et des répercussions limitées des problèmes géopolitiques internationaux sur l’appétit des entreprises helvétiques, a indiqué Timo Knak, responsable du conseil et des fusions et acquisitions chez KPMG.

Du cash à disposition

«En général, une transaction prend six à neuf mois pour être réalisée et de nombreuses opérations ont seulement été clôturées au quatrième trimestre 2019», a souligné M. Knak lors d’une conférence de presse à Zurich.

Cette année, d’importantes transactions sont également attendues par les experts de KPMG. Le cabinet de conseil s’attend à une évolution stable, voire légèrement en repli des activités de fusions et acquisitions en 2020, en raison des incertitudes économiques et politiques.

Cette année, les fusions et acquisitions devront aussi être portées par les volumes élevés de liquidités excédentaires dont disposent les entreprises, a insisté M. Knak. «La liste des souhaits est longue, mais encore faut-il trouver quelqu’un qui veuille vendre».

Par activité, le secteur industriel devrait réaliser quelques grandes acquisitions, tandis que les opérations complémentaires devraient être à l’ordre du jour dans le domaine pharmaceutique. Dans la consommation, les entreprises seront occupées à optimiser, diversifier et consolider leurs activités pour faire face à la concurrence du numérique.

Les sociétés d’investissement vont quant à elles avoir le vent en poupe, grâce aux condition de financement avantageuses.

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