Réunion virtuelle UE-Chine: commerce au menu lundi

AWP

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Les dirigeants européens et le président chinois discuteront également du changement climatique, «d’autres matières internationales et sujets de préoccupation», ainsi que de la réponse à la pandémie.

Les dirigeants de l’UE et le président chinois Xi Jinping vont se retrouver lundi par visioconférence pour une réunion consacrée notamment aux relations commerciales entre le bloc et la Chine, a annoncé mercredi le Conseil européen, institution représentant les 27.

La réunion sera présidée côté UE par Charles Michel, à la tête du Conseil européen. La présidente de la Commission Ursula von der Leyen et la chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays assure la présidence semestrielle de l’Union, y participeront également.

Un sommet extraordinaire UE-Chine était prévu en septembre à Leipzig, en Allemagne, mais la pandémie de COVID-19 a conduit à son annulation. Les dirigeants européens et chinois s’étaient déjà retrouvés par visioconférence le 22 juin.

Selon l’agenda du Conseil, outre les relations économiques et commerciales, la réunion sera consacrée au changement climatique, à «d’autres matières internationales et sujets de préoccupation», ainsi qu’à la réponse à la pandémie.

La conclusion d’un accord sino-européen sur les investissements a été jugée possible d’ici à la fin de l’année par le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, lors de l’étape parisienne fin août de sa tournée européenne, à l’heure où les tensions entre Pékin et Washington s’intensifient.

Chinois et Européens négocient depuis sept ans cet accord sur la protection des investissements étrangers entre l’UE et le géant asiatique, en abordant nombre de préoccupations soulevées également par les États-Unis: respect de la propriété intellectuelle, fin des transferts de technologie imposés aux firmes étrangères en Chine et des subventions aux entreprises publiques chinoises.

Les relations sino-européennes se sont néanmoins tendues depuis l’application d’une nouvelle loi sécuritaire imposée à Hong Kong et la décision de la cheffe de l’exécutif hongkongais Carrie Lam, nommée par Pékin, de reporter d’un an des élections législatives dans le territoire.

Autre sujet de préoccupation: les violations des droits de l’Homme dénoncés par les Européens au Xinjiang, vaste région de l’ouest de la Chine où les Ouïghours, minorité musulmane et turcophone, font l’objet d’internements massifs dans des camps, de campagnes de stérilisation à grande échelle et de détentions arbitraires, selon des chercheurs et des ONG.

Washington, qui accuse Pékin d’avoir fait interner au Xinjiang au moins un million de musulmans, a déjà adopté des sanctions contre plusieurs dirigeants et entreprises chinoises jugées impliquées.

Enfin, la visite fin août du président du Sénat tchèque Milos Vystrcil à Taïwan avait été qualifiée de «provocation» par la Chine, qui avait menacé de sanctions la République tchèque, Etat membre de l’UE.

Pékin considère Taïwan comme l’une de ses provinces et condamne tout contact formel entre l’île de 23 millions d’habitants, une démocratie gouvernée de facto de façon indépendante, et des responsables officiels étrangers.

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