Obseva a obtenu un sursis concordataire provisoire

AWP

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La société de biopharmacie en difficulté avait déposé une demande à cet effet en novembre dernier.

La justice genevoise a accordé un sursis concordataire provisoire d’une durée de quatre mois à Obseva, selon une information publiée mercredi dans la Feuille officielle suisse du commerce (Fosc). La société de biopharmacie en difficulté avait déposé une demande à cet effet en novembre dernier.

Le moratoire financier dont le début a été fixé au 29 janvier avec expiration au 29 mai doit apporter une protection au laboratoire établi à Plan-les-Ouates face à ses créanciers et lui donner le temps d’élaborer un plan d’assainissement ou une proposition de concordat. Obseva devra fournir au tribunal compétent toutes les informations nécessaires afin que celui-ci puisse se prononcer sur un sursis définitif ou une faillite.

En novembre dernier, le fondateur et président d’Obseva, Ernest Loumaye, avait fait part de sa volonté d’obtenir des financements pour les activités opérationnelles de la société jusqu’à l’achèvement de plusieurs projets de développement et de négociations sur le financement dans les prochains mois.

Au premier semestre, le laboratoire plan-les-ouatien avait enregistré une perte nette de 6,8 millions de dollars, à comparer au débours de 44,6 millions un an plus tôt. A fin juin, les liquidités et équivalents se montaient à un peu plus de 3,3 millions de dollars, contre 8,2 millions au bouclement de l’exercice précédent.

L’entreprise avait averti fin septembre que ses réserves financières devraient lui suffire à financer ses activités jusqu’au quatrième trimestre de l’année en cours, soulevant un «doute substantiel» quant à sa capacité de survivre encore un an sous sa forme actuelle.

Obseva avait déjà demandé un sursis concordataire durant l’été 2022, qu’elle avait toutefois retiré. Surendettée, la société avait effectué une restructuration complète et procédé au licenciement de 70% de son effectif. Le laboratoire lutte pour sa survie depuis que l’Agence américaine des médicaments (FDA) a bloqué une demande d’homologation de son plus important candidat en recherche, le linzagolix, pour le traitement des fibromes utérins.

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