Novartis remanie son top management aux Etats-Unis

AWP

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Les deux directeurs de recherche de la filiale US Avexis sont remerciés. Le groupe nomme également un nouveau responsable pharma aux Etats-Unis.

Le groupe pharmaceutique Novartis a fait le ménage mercredi dans ses équipes aux Etats-Unis, suite à l’affaire des données manipulées liées au développement de sa thérapie génique Zolgensma.

Avexis, filiale américaine de Novartis qui a développé la thérapie génique, a démis de leurs fonctions Brian Kaspar, directeur scientifique, et Allan Kaspar, vice-président senior de la recherche et du développement.

L’entreprise a précisé dans un communiqué que ces derniers sont remplacés par Page Bouchard qui assumera leurs deux fonctions, avec effet rétroactif au 5 août. Avexis a souligné que les deux scientifiques débarqués n’étaient plus impliqués dans quelque opération que ce soit depuis début mai.

Le groupe pharmaceutique rhénan a parallèlement remplacé son directeur des activités pharmaceutique aux Etats-Unis. Victor Bulto succèdera début septembre à l’actuel directeur Fabrice Chouraqui, a indiqué le géant bâlois, sans autre précision que M. Chouraqui a décidé de partir. M. Bulto répondra à la directrice pharmaceutique mondiale Marie-France Tschudin.

Un porte-parole de Novartis a indiqué à l’agence Reuters que le changement de directeur n’avait rien à voir avec cette affaire.

Début août, le directeur général Vasant Narasimhan avait pourtant indiqué que le groupe était «en train de (se) séparer des salariés incriminés» dans de dossier.

Ces changements de personnel interviennent alors que Novartis est confronté à une manipulation de données liées à sa thérapie génique Zolgensma. Le Sénat américain a exigé mardi que Novartis s’explique en détail sur cette affaire.

La FDA maintient sa confiance

Le président de la commission des finances du Sénat américain, Chuck Grassley, veut notamment avoir accès aux rapports internes et savoir exactement à quel moment le groupe a pris connaissance de la manipulation des données. Novartis a accusé réception de cette demande.

L’agence américaine des médicament (FDA) a pour sa part souligné conserver toute sa confiance dans le médicament, un traitement de l’amyotrophie spinale (AMS), maladie neurodégénérative grave. Mais elle envisage de porter l’affaire en justice, car le groupe pharmaceutique suisse était au courant du problème avant de recevoir le feu vert à sa commercialisation fin mai.

C’est seulement après avoir obtenu l’autorisation de la FDA de mise sur le marché américain, fin juin, que Novartis a informé l’agence du médicament «d’un problème portant sur une manipulation de données pouvant affecter la justesse de certaines données relatives» à ces tests, avait expliqué l’agence.

Novartis a pour sa part rappelé que le Zolgensma restait toujours indiqué pour les enfants de moins de deux ans atteints d’amyotrophie spinale, vu «la qualité, la sécurité et l’efficacité» de cette thérapie génique en une seule prise.

Homologué fin mai aux Etats-Unis, cette thérapie génique d’un coût de 2 millions de dollars doit encore recevoir le feu vert des autorités dans l’Union européenne et au Japon.

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