La banque britannique Metro Bank, qui avait vu son titre plonger la semaine dernière après avoir signalé sa recherche de financements pour renforcer ses fonds propres, a bouclé un plan de financement de 925 millions de livres (plus d’un milliard de francs).

Metro Bank s’est assuré «une augmentation de capital de 325 millions de livres (...) ainsi que 600 millions de livres de refinancement de dette, ce qui renforce la solidité du bilan et augmente les bénéfices potentiels», a indiqué l’établissement bancaire dimanche soir dans un communiqué.

Spaldy Investments, société fondée par le milliardaire colombien Jaime Gilinski Bacal, apportera 102 millions de livres et prendra le contrôle de la banque à l’issue de l’opération, devenant l’actionnaire majoritaire, avec une participation d’environ 53% (contre 9,2% précédemment).

L’augmentation de capital est apportée principalement par les actionnaires et créanciers existants de l’entreprise et la transaction doit être conclue au quatrième trimestre de cette année, a précisé la banque, qui compte quelque 2,8 millions de clients au Royaume-Uni.

Cette annonce faisait s’envoler le titre de Metro Bank lundi matin à la Bourse de Londres. L’action prenait 14,92%, à 52 pence, peu après 07H30 GMT. Depuis son entrée en Bourse en 2016, ce titre a cependant perdu près de 98% de sa valeur.

L’entreprise est par ailleurs «en discussion concernant une vente d’actifs pouvant atteindre 3 milliards de livres de prêts hypothécaires résidentiels», après une transaction similaire en décembre 2020, a-t-elle aussi annoncé.

«La transaction et la vente d’actifs placeront Metro Bank dans une position solide pour accélérer la croissance des bénéfices», a fait valoir Metro Bank dans son communiqué.

L’autorité britannique de régulation des banques (PRA) «salue les mesures prises par Metro Bank pour renforcer sa position en capital», selon un porte-parole.

Déjà en 2019, des turbulences avait conduit la banque à lever 375 millions de livres.

L’accord annoncé dimanche soir «devrait (lui) permettre de continuer à se développer et d’élargir sa clientèle», a noté Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.

Mais «les coûts d’exploitation de son réseau d’agences, qui offre des horaires d’ouverture et des services bien plus étendus que ses concurrents, sont élevés, et il faudra probablement procéder à d’importants ajustements pour garantir que la banque puisse rester rentable», a-t-elle souligné.