L'euro se reprend face au dollar après la croissance US

AWP

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La monnaie unique européenne s’échangeait 1,1652 dollar vers 14h, contre 1,1643 dollar jeudi et 1,1729 dollar mercredi soir.

L'euro se reprenait légèrement vendredi face au dollar, alors que les chiffres du PIB américain pour le deuxième trimestre ont été très légèrement en dessous des attentes, bien qu'au plus haut depuis 2014.

Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), la monnaie unique européenne s'échangeait 1,1652 dollar, contre 1,1643 dollar jeudi vers 21H00 GMT et 1,1729 dollar mercredi soir.

La devise européenne reculait face à la monnaie nipponne à 129,32 yens contre 129,51 yens jeudi soir.

Le dollar baissait face au yen à 110,97 yens contre 111,23 yens jeudi soir.

La croissance des Etats-Unis a fait un bond au deuxième trimestre, atteignant les 4,1%, la cadence la plus forte depuis le dernier trimestre 2014. Les analystes interrogés par Bloomberg s'attendaient néanmoins à un très légèrement mieux (4,2%), faisant baisser le billet vert.

«C'est un cas classique de l'adage +on achète la rumeur, on vend la nouvelle+», a réagi Lukman Otunuga, analyste pour FXTM.

Un peu plus tôt dans la journée, alors que l'euro était en baisse, Jasper Lawler, analyste pour London Capital Group, avait souligné que «des chiffres solides soutiendraient l'hypothèse que la Réserve fédérale américaine (Fed) augmentera quatre fois ses taux d'intérêt cette année».

«Alors que l'hypothèse de trois hausses est totalement intégrée au cours du dollar, les investisseurs restent incertains quant à la quatrième», avait-il ajouté.

La Fed a déjà procédé à deux relèvements de taux cette année, en mars et en juin. Une hausse rend le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les cambistes.

Pour Konstantinos Anthis, analyste pour ADS Securities, l'euro avait pâti la veille «du manque de volonté de Mario Draghi (le président de la Banque centrale européenne) à clarifier le moment où la BCE relèvera ses taux d'intérêt».

L'institution a décidé jeudi de maintenir inchangé son taux directeur, comme attendu. Lors de sa dernière réunion, elle avait indiqué ne pas prévoir de relèvement «au moins jusqu'à l'été 2019», une expression qui interroge les cambistes.

L'institution a confirmé également la fin anticipée de son programme de rachats d'actifs à la fin de l'année.

Concernant les négociations de mercredi à Washington entre le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le président américain, Donald Trump, qui ont temporairement désamorcé les tensions commerciales, M. Draghi est resté prudent estimant qu'il s'agissait d'un «bon signe», mais qu'il était «trop tôt» pour juger des résultats.

Un porte-parole de la Commission européenne a d'ailleurs déclaré vendredi que l'agriculture «ne fait pas partie du champ des discussions commerciales», alors que, de son côté, la France n'est pas favorable à un vaste accord commercial.

Quant au yen, il restait tiré par les spéculations autour d'une normalisation monétaire lors de la prochaine réunion de la Banque du Japon (BoJ), en début de semaine prochaine.

Cette réunion «pourrait être plus intéressante et créer plus de mouvements sur les marchés que celle de la BCE hier (jeudi) », a jugé Lee Hardman, pour MUFG.

Vers 14H00 GMT, l'once d'or valait 1.224,21 dollars, contre 1.222,64 dollars jeudi à 21H00 GMT. Vers 11H30 GMT, elle est brièvement tombée à 1.211,25 dollars, son plus bas niveau depuis un an, avant de se ressaisir aussitôt.

La monnaie chinoise valait 6,8155 yuans pour un dollar, contre 6,7928 yuans pour un dollar jeudi à 15H30 GMT. Vers 10H00 GMT, elle est tombée à 6,8424 yuans pour un dollar, son plus bas niveau depuis plus d'un an.

Le bitcoin s'échangeait pour 7.876,23 dollars, contre 8.138,47 dollars jeudi soir, selon des chiffres compilés par Bloomberg.

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