Les maladies chroniques occasionnent des coûts élevés

Communiqué, Maklerzentrum Schweiz

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Une maladie chronique n’est pas seulement une charge lourde à porter pour la personne concernée, mais également pour l’employeur.

Pour les deux parties, il en résulte en effet des conséquences importantes. C’est pourquoi il est indiqué de pratiquer une prévention étendue. Nombreux sont les assureurs qui apportent un soutien dans ce sens.

Pour la Suisse, les maladies chroniques, non infectieuses, constituent un problème central: selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elles sont déjà responsables de 90% de la charge actuelle en termes de frais de maladie, et la tendance est à la hausse. En Suisse, 1,5 millions de personnes sont actuellement en traitement pour rhumatismes, diabète, cancer ou une autre pathologie chronique. Et de plus en plus souvent, les maladies psychiques sont la cause d’une incapacité de travail durable.

Pour les personnes concernées, le diagnostic d’une maladie chronique constitue souvent le début d’une spirale négative sur le plan sanitaire, mental et financier. Les maladies chroniques entraînent une perte de revenus pour l’individu affecté et occasionnent en outre des coûts très élevés pour le système de santé. Selon le Rapport national sur la santé, les coûts en question se montaient à 50 milliards de francs en 2011. Et ce, alors qu’il ne tient pas compte des coûts indirects étant donné que ceux-ci ne peuvent pas encore être chiffrés de manière précise. Des estimations indiquent cependant des frais de 30 à 40 milliards supplémentaires engendrés par les interruptions de l’activité professionnelle, les départs en retraite anticipée et les soins informels assurés par les proches des malades. Dans ce contexte, les maladies psychiques occasionnent des coûts particulièrement élevés, car en comparaison avec les maladies physiques, ces affections touchent plus fortement les personnes jeunes et restreignent donc l’activité professionnelle sur une durée plus importante. Aujourd’hui déjà, la moitié des cas d’invalidité en raison de maladie psychique sont déclarés suite à des burnouts ou des dépressions.

Pour l’employeur et ses collaborateurs aussi, les employés durablement malades représentent une charge financière, car en général, la plupart des PME sont tenues d’assurer le maintien du paiement du salaire de leurs collaborateurs malades pour une durée maximale de 720 jours jusqu’à ce que les prestations éventuelles de l’AI n’entrent en jeu et par ailleurs, une accumulation des cas d’arrêts maladie entraîne une augmentation des primes d’assurance pour perte de gain, payées pour moitié par chacune des parties. De plus, durant le temps de carence, les employeurs doivent prendre en charge eux-mêmes le maintien du paiement du salaire.

Un contrat d’assurance pour perte de gain est soumis au droit du contrat d'assurance de sorte que son étendue et ses prestations peuvent, dans une large mesure, être définies de manière autonome entre les parties contractantes. C’est pourquoi les catalogues des prestations et les barèmes des primes des divers assureurs varient en conséquence. Dans le domaine des assurances collectives pour perte de gain, cela peut donc valoir la peine de comparer les différentes offres et d’envisager éventuellement de changer de compagnie d’assurance. Il convient cependant de bien y réfléchir, sans prendre de décision précipitée, car les assureurs peuvent aussi faire valoir des réserves, par exemple vis-à-vis d’une entreprise dans laquelle un nombre inhabituel d’arrêts maladie ont été enregistrés par le passé ou par rapport à une société située dans une branche où les risques sont élevés, par exemple le secteur de la construction ou la restauration.

Les personnes atteintes d’une maladie chronique hésitent souvent à dévoiler leur état à leur employeur parce qu’elles craignent de se retrouver ainsi sur une liste noire et de perdre leur emploi. C’est pourquoi beaucoup d’employés affectés essaient de faire avec aussi longtemps que possible, en serrant les dents. Or, du point de vue médical, c’est souvent une mauvaise méthode, car de nombreuses maladies chroniques peuvent être d’autant mieux contrôlées qu’elles sont diagnostiquées et traitées à un stade précoce de leur évolution. Et du point de vue de l’entreprise, c’est aussi une mauvaise méthode. Car plus l’employeur sera mis tôt au courant de la problématique, meilleures seront les solutions qu’il pourra trouver tant pour l’employé que pour l’entreprise, par exemple à l’aide de la compagnie d’assurance qui verse les indemnités journalières pour perte de gain. Notamment dans le cadre d’un Case Management ou Care Management, de nombreux assureurs proposent aujourd’hui des mesures d’aide ou de prévention aux employeurs. De plus, ils assurent le coaching des employés malades et les soutiennent lors de la réintégration de leur lieu de travail. L’envergure de ces prestations de service varie d’un assureur à l’autre - là aussi, cela vaut la peine de comparer les différentes offres.

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